Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile. Cette semaine, Lc 20, 27-38 du 32e dimanche ordinaire.
53. Les morts ressuscitent
Ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. (Lc 20, 36)
Pour les pharisiens, Dieu a préparé pour ses élus une terre nouvelle, un paradis éternel. Dans ce jardin, les hommes seront époux et pères comblés, les femmes toujours jeunes. Tous les rêves d’ici-bas seront réalisés. Nous ressusciterons tels que nous sommes. C’est de cette position que se moquent les Sadducéens avec leur histoire farfelue de la femme aux sept maris.
Pour Jésus, il est impossible, par définition, de se faire la moindre idée du monde à venir à partir des réalités que nous connaissons ici-bas. Car comment nous représenter ce qu’est la vie divine à partir de notre expérience humaine ? Ils seront semblables aux anges, dit Jésus, et ils ne peuvent plus mourir. (20, 36) Les morts ressuscitent donc pour une autre vie que celle que nous connaissons, une vie qui fera de nous des fils de Dieu. Telle est notre foi. Tout le reste est vaine curiosité.
Les sadducéens
« Le nom des sadducéens est dérivé de Sadoq, le grand prêtre au temps de David. Par la suite, les fils de Sadoq ont été considérés comme les seuls prêtres légitimes. Vers 200 avant Jésus-Christ, les sadducéens constituaient le parti sacerdotal, composé en grande partie de membres venant de familles riches. Ils avaient le contrôle du Temple et étaient représentés dans le Sanhédrin. Ils étaient sous l’influence hellénique, et plus tard, ils furent en bons termes avec l’occupant romain. Leur habilité diplomatique était grande. Ils attendaient des occupants la liberté de religion. Contrairement aux pharisiens, ils n’étaient pas aimés par le peuple. Avec la destruction du Temple en 70 de l’ère chrétienne, les sadducéens qui avaient trouvé leur tâche dans le culte du Temple, disparurent de la scène historique. » (André CHOURAQUI, Dictionnaire de la Bible et des religions du livre, 1985)
Abbé Marcel Villers