Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.
Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.
Abbé Marcel Villers
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Ô ma sœur Rachel que de fois
Nous avons entendu ta voix
S’élever comme au temps d’Hérode
Sur tes enfants morts dans Rama.
Car tel Hérode les tyrans
En viennent toujours au massacre
Mais Dieu règne. Ces innocents
Qui souffrent sa mort en image
Reçoivent de lui en partage
Sa croix et son couronnement.
(Pierre EMMANUEL, Évangéliaire)
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En 1627-1628, Nicolas Poussin (1594-1665) décroche la commande du marquis Vincenzo Giustiniani pour le décor de son palais romain. Le choix du thème est lié à un événement douloureux : en 1564, vingt jeunes gens de la famille Giustiniani avaient été enlevés, convertis de force et, pour certains, tués par les Ottomans. Le tableau de Poussin réduit la scène du massacre à un gros plan saisissant par l’énergie déchaînée du bourreau, le bébé plaqué au sol, le masque tragique de la mère et son bras lancé qui accompagne visuellement son cri. On notera un détail très discret mais important : le bébé porte une entaille au flanc droit, par où s’échappe un filet de sang, exactement comme le Christ sur la croix. Façon de dire que persécuter un innocent revient à rouvrir les plaies du Christ.
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