Les statues de l’église de Becco

StExpedit

Saint Expédit

Les premières traces de l’existence d’un martyr appelé Expeditus remontent au IVème siècle. On pense que saint Expédit était un légionnaire romain, soldat du Christ, mort en martyr pour ne pas avoir renié ses croyances. Mais en réalité, l’origine du nom de saint Expédit serait liée à une faute de copie ! C’est pourquoi, en 1905, le Pape Pie X raye son nom du martyrologe romain et prescrit l’enlèvement de ses images dans les églises : manifestement, cette consigne ne fut pas appliquée à Becco !

Il est représenté écrasant un corbeau, parce que plusieurs pères latins semblent prendre cet oiseau comme emblème des ajournements interminables (ce qu’on appelle la « procrastination »), en raison de son cri qui semble dire « cras, cras » (demain, demain), et portant une croix sur laquelle il est écrit « hodie » (aujourd’hui). En traduisant ce double symbole, nous arrivons à l’idée suivante : l’âme fidèle se décide sans délai sous l’inspiration du Saint-Esprit, et le cœur flottant au gré du démon ajourne tout bon propos. Saint Expédit était invoqué pour la prompte expédition des affaires.

Cette statue aurait été offerte par Mme Jules Depréay, née Jeanne Avons et ancienne paroissienne de Becco, durant la deuxième guerre mondiale.


StDruon

Saint Druon (1118 – 1189)

Berger et ermite pendant six ans, puis pèlerin notamment vers Rome, puis à nouveau ermite dans la région de Valenciennes (France).

Il est invoqué comme protecteur des bergers (d’où sa « houlette », le bâton de berger terminé par une petite plaque : il pouvait envoyer une petite motte de terre sur les brebis qui s’écartaient du troupeau grâce à cet instrument !) et des agriculteurs (d’où la gerbe de céréales à ses pieds).

 

 

 


SteTherese

Sainte Thérèse
de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face (1873 – 1897)

Elle est fêtée le 1er octobre.

Dernière enfant d’une famille très chrétienne, Thérèse entre au Carmel à l’âge exceptionnel de 15 ans. Totalement effacée et donnée aux autres, sa vie discrète ne présente rien d’extraordinaire. Mais elle est le signe de la « petite voie » que propose Thérèse au monde, voie de la petitesse évangélique, voie de l’enfance spirituelle où l’âme attend tout de Dieu, après lui avoir donné sa bonne volonté.

Son auto-biographie, Histoire d’une âme, aura un retentissement incroyable dans le monde entier. Thérèse sera proclamée patronne des missions, patronne secondaire de la France et Docteur de l’Eglise.

La statue de sainte Thérèse présente dans l’église a été offerte par des paroissiens en 1928.


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Sainte Marie, portant l’Enfant Jésus

Cette statue ressemble à des Madones de la fin du XIVème siècle ou du début du XVème. Elle ne date pas de cette époque, elle est postérieure, mais on ne connaît pas son origine exacte.

Jésus est représenté avec une sphère dans la main, signifiant par là qu’il est maître du monde. Il tend son autre bras aux visiteurs, par l’intermédiaire de Marie qui l’offre comme Sauveur.

Les couronnes ajoutées au XIXème siècle rappellent la souveraineté de Marie et de Jésus sur le monde.

Pour quelques informations complémentaires sur Marie, voir la notice des vitraux du chœur.


StEloiIntLightSaint Éloi, patron de la paroisse
(environ 588 – 659)

Orfèvre, maître de la monnaie, évêque, Éloi était le type du chrétien engagé. Né à Chaptelat près de Limoges (France), il fut formé de bonne heure au travail des métaux précieux et devint un artiste habile. Introduit auprès du roi Clotaire II, il réussit à exécuter deux fauteuils en or, ornés de pierreries, avec les matières nécessaires pour en faire un seul. Ce coup d’éclat de conscience professionnelle lui valut le poste de maître de la monnaie.

Devenu ministre du roi Dagobert, il contribua à christianiser ces rois mérovingiens encore rudes et imprégnés de paganisme. Prêchant partout la justice sociale, il donna l’exemple d’une ardente foi chrétienne. Saint Ouen, son ami, rapporte de nombreux miracles dont beaucoup sont sans doute légendaires, mais qui témoignent de son influence. Il n’était donc pas étonnant que, quoique laïc, il ait été choisi comme évêque en 639 à la mort de saint Anschaire, pour lui succéder au diocèse de Noyon-Tournai. Ordonné prêtre en 640, puis évêque, il commença une nouvelle vie encore plus active : longs voyages apostoliques dans le nord de la France et la Flandre, et fondation de monastères, tels Saint-Loup à Ourscamps (Oise) et Solignac (près de Limoges). Il paraît qu’aux étrangers qui le cherchaient, on disait : Vous le trouverez là où vous verrez un grand nombre de malheureux et d’infirmes.

Saint Éloi s’éteignit le 1er décembre 659 et fut inhumé au monastère de Saint-Loup, qui prit son nom. Ses reliques, déposées d’abord dans la cathédrale de Noyon, furent transférées en différents endroits et finalement conservées à l’abbaye d’Oosterhout près de Bréda (Pays-Bas), pour revenir enfin, en juin 1952, à la cathédrale de Noyon, son diocèse.

Le culte de saint Éloi s’est répandu jusqu’à nos jours. Ses attributs sont la crosse (de l’évêque), le marteau et l’enclume (de l’orfèvre). Il est le patron des orfèvres, des ouvriers travaillant les métaux et aussi de tous ceux qui, comme les cultivateurs et les vétérinaires, approchent les chevaux que l’on doit « ferrer ».

(Notice rédigée par le Père Léon van der Biest, SJ, curé de Becco de 1974 à 1991)

Saint Éloi a été choisi comme patron de Becco avant même la création de la paroisse, certainement en raison du nombre d’ouvriers travaillant le métal, notamment des cloutiers, qui habitaient le village.


StJoseph

Saint Joseph et l’Enfant Jésus

Cette statue représente saint Joseph portant Jésus, modèle très classique de représentation du « père nourricier » de Jésus.

Pour plus de détails sur saint Joseph, voir la notice consacrée aux vitraux du chœur.

 

 

 

 

 

 


SteAgnes

Sainte Agnès (+ 305)

Une des martyres les plus vénérées depuis l’Antiquité. Enfant de 12 ans, née à Rome ; chrétienne, elle refuse de sacrifier aux dieux. Elle résiste à toutes les menaces contre sa virginité et sa vie. Elle meurt martyre de sa foi, tuée d’un coup d’épée, en 305.

Sainte Agnès est représentée portant un agneau : le jour de sa fête, le 21 janvier, la tradition romaine veut que l’on bénisse des moutons, dont la laine sera tissée en forme de « pallium ». Le pallium est une petite bande circulaire en forme d’étole, blanche, portant six croix noires, que portent les archevêques métropolitains, en signe de communion avec le Pape ; le pallium est remis à ces nouveaux archevêques lors de la fête de Saints Pierre et Paul, le 29 juin.

 


StAntoine

Saint Antoine de Padoue (1195 – 1231)

Né à Lisbonne, Antoine entre chez les franciscains pour partir avec eux évangéliser le Maroc. Pour des raisons de santé, il doit rentrer en Europe et part alors pour Assise, afin d’y rencontrer Saint François. Moine tout discret pendant des années, il est un jour appelé à faire une prédication devant ses frères. Émerveillés devant tant de sagesse, ceux-ci l’envoient en France pour combattre l’hérésie cathare. Il fonde un couvent dans le Limousin (France), puis revient en Italie comme provincial de son ordre. Il meurt à Padoue, d’où son appellation habituelle.

C’est le Pape Pie XII qui le proclamera « docteur évangélique » en 1946, en raison de sa doctrine non seulement annoncée, mais aussi vécue quotidiennement dans la prière et la fidélité.

S’il est souvent invoqué comme celui qui retrouve les objets perdus, il peut certainement l’être plus encore comme celui qui nous montre le chemin jusqu’au Christ !


Pour la notice concernant la statue de sainte Anne Trinitaire, voir la page « À voir dans l’église ».