SOURCES : 24. Obéissant jusqu’à la mort

Dans cette rubrique, il est question de sources, celles qui nous font vivre, celles qui donnent sens à notre action, celles qui contribuent à construire notre identité.  Aujourd’hui comme hier, nous avons besoin de boire à ces sources pour vivre et donner sens à notre engagement.
Abbé Marcel Villers

OBÉISSANT JUSQU’A LA MORT

« Loin de te donner un instant de répit, ô Source de vie,
ils te préparèrent, pour le porter, l’instrument de la mort.
Tu l’as reçu avec magnanimité,
Tu l’as pris avec douceur,
Tu l’as soulevé avec patience ;
Tu t’es chargé, comme si tu étais coupable, du bois des douleurs.

On t’a étendu sur l’autel de la croix comme une victime ;
On t’a cloué comme si tu étais un malfaiteur ;
On t’a rivé comme si tu étais un révolté ;
Toi qui es la paix céleste, comme si tu étais un brigand.

O toi qui es miséricordieux et plein de pitié,
Toi qui pour moi, ton ingrat et inique serviteur,
Ô Seigneur de tous que tu es,
Tu as accueilli toutes ces souffrances volontairement
les supportant dans ton humanité que tu t’es unie
et jusqu’au dortoir du caveau de ta sépulture.

O Dieu insondable,
après avoir subi les mêmes ignominies avec une indicible patience,
Tu es ressuscité vivant par ta propre puissance
dans une exaltante lumière,
avec ton intégrale humanité et ta parfaite divinité. »
(Grégoire de Narek, Prière pour le Grand Vendredi)

 

GRÉGOIRE DE NAREK (950 à 1003/1010), moine arménien, auteur d’Élégies sacrées, ouvrage devenu le principal livre de prière de l’Église arménienne. Il fut aussi un grand poète, traduisant son expérience mystique. Il est le 36e docteur de l’Église proclamé tel par le pape François en 2015.

 

 

Clés pour lire Matthieu : En croix

Clés pour lire l’évangile de Matthieu

Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile de Matthieu. Cette semaine : Mt 26, 1- 27, 66 du dimanche des Rameaux et de la Passion.

En croix, des cris

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
(Mt 27, 46)

Trois grands cris sont poussés au Calvaire, ils sont autant de clés pour saisir la dimension rédemptrice de la mort de Jésus.

Le cri de Jésus n’est pas un cri de désespoir, ni de terreur. C’est un cri de confiance du Fils à l’adresse de son Père. Par deux fois, Jésus crie d’une voix forte.  La première fois, un appel au secours : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (27,46) La seconde fois, « dans un grand cri, il rendit l’esprit » (27, 50). Rendre, c’est-à-dire, remettre en toute confiance sa vie, son sort entre les mains de Dieu. Cri de foi du Fils qui remet tout à son Père.

Aussitôt, comme un effet de la mort de Jésus, toute la création s’ébranle et fait entendre sa clameur, son cri. « La terre trembla. Les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent. De nombreux saints ressuscitèrent et entrèrent dans la ville » (27, 51-53). Une vie d’au-delà envahit la terre, un monde nouveau est déjà là.

Le cri du centurion vient conclure : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu. » (27, 54) De sa bouche jaillit la plus belle profession de foi.

Récit de la passion
Il paraît vraisemblable que le récit de la passion soit la reprise d’un récit ancien utilisé par les premiers chrétiens pour faire mémoire de la passion et de la mort de Celui qui fonde leur foi. Ce récit est le noyau primitif des évangiles.
Ce récit ne se contente pas de rapporter des faits bruts, les évangélistes s’attachent surtout à leur signification pour la foi et la vie chrétiennes. Matthieu émaille ainsi son récit de nombreuses citations et références à l’Ancien Testament. Il s’adresse, en effet, à des chrétiens pour la plupart d’origine juive, attachés aux Écritures hébraïques. Matthieu leur montre un Jésus qui sait ce qui l’attend, qui s’y soumet librement, car il accomplit ainsi les Écritures. La croix, de scandale absolu, devient la source du salut.

Abbé Marcel Villers

Horaire et intentions des messes du 1er au 7 avril 2023

Samedi 1er avril à 17h30 à Juslenville : messe des Rameaux*, pour les paroissiens.

Dimanche 2 avril, dimanche des Rameaux* :

  • à 10h à Theux : messe pour les défunts du mois écoulé et leurs familles ; pour les défunts de la famille Charlier-Denooz.
  • à 11h15 à Jehanster: messe pour la famille d’Edgard et Janine Grosjean-Ledent ; les époux Henri Marcotte, Paul et Andrée, Thérèse et Jean.

Mardi saint, 4 avril, à 9h à Oneux : messe pour les Fondations Saint-Georges.

Mercredi saint, 5 avril, à 18h à la cathédrale Saint-Paul à Liège : messe chrismale, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, notre évêque. Nous y sommes tous cordialement invités, notamment pour fêter nos prêtres et diacres, qui renouvellent, ce soir-là, leur engagement sacerdotal ou diaconal.

Jeudi saint, 6 avril, à 19h à Juslenville : messe de la Cène.

Vendredi saint, 7 avril :

  • à 15h : Chemin de Croix à Juslenville, La Reid et Oneux
  • à 18h30 : départ de Jehanster de la marche vers la Croix de Chaumont
  • à 19h : Office de la Passion à La Reid

Samedi saint, 8 avril :

  • à 19h à Theux : vigile pascale
  • à 19h à Juslenville : vigile pascale

*Deuxième collecte du Carême de partage ces 1er et 2 avril !

Cette nuit du 25 au 26 mars…

À demain 🙂 !