Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort à Pouillou-Fourneau

Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort

Vers le milieu des années 1950, la population de Pouillou-Fourneau et des environs connaît un certain accroissement par rapport au reste de la paroisse de Juslenville. La distance de l’église rend difficile l’assistance aux offices, surtout pour les enfants. C’est pourquoi Alexandre Beauve, président de la Fabrique d’église, propose d’y construire une chapelle et cède gracieusement un terrain. L’abbé Léon Gurné, curé (1949-1971) de la paroisse, s’engage dans l’aventure. Le doyen de Spa, René Struman, est chargé de l’enquête préalable qui vise à justifier la nécessité d’un nouveau lieu de culte. Mais l’évêché décide que la Fabrique ne peut prendre en charge la chapelle qui restera un oratoire non reconnu par l’État. On se tourne donc vers l’asbl Œuvres Paroissiales de Juslenville qui accepte de patronner la construction de la chapelle.

La pose de la première pierre se fait le 30 avril 1958. Le gros-œuvre, réalisé par des bénévoles après journées et durant les congés, est achevé à la fin septembre. Restent la toiture et les aménagements intérieurs. C’est le 28 avril 1960, jour de la fête de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, choisi par le curé comme patron de la chapelle, qu’a lieu la bénédiction du lieu. En raison de la position de l’évêché, le curé profite de la présence à Tancrémont d’un Père-Abbé mitré de ses connaissances pour lui demander de procéder à la bénédiction de la chapelle.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), ordonné prêtre en 1700, se consacre à la prédication dans des missions rurales qui s’organisent alors dans l’ouest et le centre de la France. En 1703, il fonde la congrégation des Filles de la Sagesse. Le pape, qu’il rencontre en 1706, lui confère le titre de missionnaire apostolique et lui demande de poursuivre son travail de renouveau de la foi par la prédication et la consécration à la Sainte Vierge. Propagateur de la dévotion mariale, il écrit et publie de nombreux ouvrages. Jusqu’à sa mort, il est sur les routes pour y assurer son apostolat des missions paroissiales pour lesquelles il fonde la Société de Marie (Pères Montfortains).

Que Marie, Mère et Reine, prie pour nous en ce temps de renouveau de la mission !

Abbé Marcel Villers

D’après Fernand Braipson, Juslenville, 1988, p. 90-92 pour la première partie.