Prends chez toi Marie ! – Décembre 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux.

Abbé Marcel Villers

 

Comme Joseph, nous sommes invités à nous effacer
pour laisser le champ libre à Dieu.

Faisons nôtre la prière de Joseph, celle de tous les justes :
« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ».

Prenons sous notre toit Marie et Jésus qu’elle nous offre !

« Seigneur, dis seulement une parole et je serai guéri. »

Noël, mystère de salut !

« Le Verbe s’est fait chair, vraie lumière qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9).

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Georges de La Tour (1593-1652) est un Lorrain. Observateur pénétrant de la réalité quotidienne, il se caractérise par un goût prononcé pour les jeux d’ombres et de lumières. Ce tableau de 1640 évoque le songe de Joseph rapporté par l’évangile de Matthieu : « L’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » (Mt 1, 20). La scène est réduite à deux personnages : l’ange à gauche, saint Joseph à droite, endormi devant un livre ouvert. Ils se trouvent dans un lieu vide, plongé dans la pénombre, éclairé par la flamme d’une bougie au centre du tableau. Ce jeu de lumière met en valeur le visage de l’ange, éclairé puissamment. Ce tableau est significatif du culte de saint Joseph, revitalisé au XVIe s.

Le ciel est l’avenir de l’homme – Novembre 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

Le Ravissement de saint Paul

« Venez, les bénis de mon Père. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse ! » (Mt 5:12)

La douceur l’emportera sur la force et
la soif de justice sur les appétits de puissance.

Les humbles posséderont la terre.

Heureux serez-vous si l’on vous persécute et dit faussement du mal contre vous.

Venez. Le Règne de Dieu est déjà entre vos mains.

Vous êtes la lumière du monde et le sel de la terre.

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Réalisé vers 1649-1650, ce tableau de Nicolas Poussin (1594-1665) évoque le Ravissement de saint Paul d’après l’Épître aux Corinthiens : « Je connais un homme en Jésus-Christ, qui fut ravi il y a quatorze ans (si ce fut avec son corps, ou sans son corps, je ne sais, Dieu le sait), qui fut ravi, dis-je, jusqu’au troisième ciel » (2Co 12: 2).

Paul Scarron (1610-1660), écrivain burlesque et premier époux de Mme de Maintenon, est le commanditaire de l’œuvre qui sera, en 1665, acquise par Louis XIV.

La composition montre saint Paul enlevé au ciel par trois anges, au milieu de nuées. Ce tableau pourrait constituer une théologie muette, si on identifie chacun des trois anges soutenant saint Paul avec l’un des trois états de la grâce : prévenante, aidante et triomphante. Ainsi, nous sommes invités à préparer nos cœurs à recevoir la grâce prévenante, puis à porter nos cœurs à coopérer avec la grâce efficace, pour assujettir nos cœurs à l’empire de la grâce victorieuse.

Témoins – Octobre 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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« J’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu » (Jn 1, 34).

C’est à nous que s’adresse ainsi Jean-Baptiste, le premier témoin du Christ, dès le sein de sa mère.

Et pourtant, « je ne le connaissais pas », dit-il (Jn 1, 31 et 33).

Comme Jean-Baptiste, nous aussi pouvons dire : Je ne le connaissais pas.

Qui est ce Jésus ?

Quelle est la mission capitale que Dieu a confiée à cet enfant que Marie tient dans les bras ?

En quoi cela me concerne-t-il ?

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La Sainte Famille,
peinture à l’huile réalisée en 1641-1642
par Nicolas Poussin (1594-1665)

Venant de Rome, il est alors à Paris où il obtient de nombreuses commandes et le brevet de premier peintre ordinaire du roi. Les querelles et jalousies de ses confrères le poussent à rentrer en Italie en novembre 1642. La Sainte Famille nous livre un moment de tendresse et d’intimité.

À l’avant-plan, Marie vêtue des couleurs traditionnelles bleue et rouge (de l’incarnation). La mère a pris son enfant sur les genoux, le berce et joue avec lui ; les deux se sourient. À l’arrière-plan, presque à l’extérieur, Joseph est assis à la fenêtre, pensif, le regard détourné.

Séparé de la mère et de l’enfant par un grand voile jaune, il est à distance de ce duo dont il médite encore et toujours le mystère, celui de l’identité et de l’origine de cet enfant.

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La grande illusion – Septembre 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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La passion de posséder est de tous les temps. Nul n’échappe à cette gourmandise première à laquelle se réduit souvent notre recherche du bonheur. Comme si être heureux consistait à amasser, entasser, posséder.

Pourquoi passer notre temps, si court, à faire des réserves pour demain ?

À chaque jour suffit sa peine, demain s’occupera de lui-même, disait Jésus.

C’est aujourd’hui qu’il faut vivre et que nos richesses doivent porter du fruit pour nos frères. Alors, n’attendons pas demain. Demain, il sera trop tard.