Ne me retiens pas – Avril-mai 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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La tentation de retenir Dieu, de mettre la main dessus est constante.
Mais si le Christ est ressuscité, il n’appartient plus à ce monde.

« Il n’est pas ici », disent les anges aux femmes venues au tombeau.

Le Ressuscité appartient au monde de Dieu.
Il échappe à nos prises.
Il ne s’impose pas, mais il ne se laisse pas posséder, ni retenir en ce monde.

Ne me retiens pas.

Cette œuvre de Nicolas Poussin (1594-1665), peintre français du XVIIᵉ siècle, est datée de 1657. On y voit un homme vêtu d’une simple tunique, tenant une bêche sur laquelle il appuie sa jambe droite. Ce jardinier figure le Christ ressuscité apparaissant à Marie-Madeleine. Elle lui ouvre les bras, mais de la main gauche, le Christ fait un geste de doux refus : « ne me retiens pas » (Jn 20,17). L’arrière-plan présente un affleurement rocheux et l’entrée (sur la droite) d’un tombeau, renforçant le cadre biblique de la résurrection. Un ciel serein avec de doux nuages ajoute à l’atmosphère tranquille mais émotionnellement intense de la scène.

La substitution, prix de notre salut – Avril 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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Pour Jésus, faire renaître cette femme par-delà la mort, celle de son péché et celle qu’on veut lui infliger, c’est prendre le risque de subir lui-même le châtiment prévu : la lapidation. En pardonnant, il accepte de prendre sur lui le supplice destiné à cette femme. Il consent à sa propre mort pour qu’elle vive, pour que nous vivions. Cette résurrection de la femme nous prépare à entrer dans la Grande Semaine, celle de la Passion et de la Mort de Jésus. « C’est pour nous et notre salut qu’il souffrit sa Passion. » Tel est le prix du pardon, le prix du salut !

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Ce tableau a été peint en 1653 par Nicolas Poussin (1594-1665), peintre français du XVIIᵉ siècle, pour le grand jardinier de Louis XIV, André Le Nôtre. A l’arrière-plan, au centre de la scène, on remarque la femme à l’enfant, figurant la Loi nouvelle et vivante : « vous aimerez votre prochain comme vous-même ». Cette jeune femme est le contrepoint parfait des Pharisiens accusateurs. Elle procède bien sûr du type de la Vierge à l’Enfant mais aussi de l’allégorie de la Charité. La femme adultère aux pieds du Christ attend la mort pour prix de son péché. Le Christ la montre aux Pharisiens, parmi lesquels les uns s’inclinent pour lire la sentence écrite à terre, les autres murmurent entre eux, d’autres s’éloignent confus et irrités.

Tu es Pierre – Février 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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« Pour toi, qui suis-je ? »

« Tu es le Messie, le Christ, le Fils du Dieu Vivant. »
La réponse de Pierre est celle de toute l’Église et définit la foi chrétienne.

L’Église, c’est l’assemblée des croyants qui reconnaissent en Jésus
« le Messie et le Fils du Dieu Vivant ».

« Ce n’est pas la chair et le sang qui peuvent nous révéler cela. »

Notre foi, celle de l’Église, se fonde sur la foi de Pierre, cette foi dont Jésus affirme :
« sur cette pierre je bâtirai mon Église ».

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Nicolas Poussin (1594-1665) réalise une série de tableaux intitulée Les Sept Sacrements, peinte à Rome et en partie à Paris entre 1636 et 1642. Sur le tableau ci-dessus, intitulé L’Ordre, le Christ, habillé de pourpre, donne les clefs du Royaume à Pierre, entouré des apôtres. Les clefs sont de deux couleurs, or et argent, symbolisant le pouvoir spirituel et temporel des papes. Les apôtres représentent une galerie de figures dont le dernier membre à droite est Judas, qui en sera bientôt exclu. Poussin place la scène dans un décor champêtre et fait correspondre à chaque apôtre un arbre. Le dernier arbre, celui de Juda, est mort.

Né d’une femme – Janvier 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras

d’une maman, pour être soigné et allaité. Aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins, en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.

Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs.

Marie est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.

(Pape François, 1er janvier 2025)

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La Sainte Famille,
peinture à l’huile réalisée en 1641-1642
par Nicolas Poussin (1594-1665)

Venant de Rome, il est alors à Paris où il obtient de nombreuses commandes et le brevet de premier peintre ordinaire du roi. Les querelles et jalousies de ses confrères le poussent à rentrer en Italie en novembre 1642. La Sainte Famille nous livre un moment de tendresse et d’intimité.

À l’avant-plan, Marie vêtue des couleurs traditionnelles bleue et rouge (de l’incarnation). La mère a pris son enfant sur les genoux, le berce et joue avec lui ; les deux se sourient. À l’arrière-plan, presque à l’extérieur, Joseph est assis à la fenêtre, pensif, le regard détourné.

Séparé de la mère et de l’enfant par un grand voile jaune, il est à distance de ce duo dont il médite encore et toujours le mystère, celui de l’identité et de l’origine de cet enfant.

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