Né d’une femme – Janvier 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras

d’une maman, pour être soigné et allaité. Aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins, en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.

Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs.

Marie est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.

(Pape François, 1er janvier 2025)

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La Sainte Famille,
peinture à l’huile réalisée en 1641-1642
par Nicolas Poussin (1594-1665)

Venant de Rome, il est alors à Paris où il obtient de nombreuses commandes et le brevet de premier peintre ordinaire du roi. Les querelles et jalousies de ses confrères le poussent à rentrer en Italie en novembre 1642. La Sainte Famille nous livre un moment de tendresse et d’intimité.

À l’avant-plan, Marie vêtue des couleurs traditionnelles bleue et rouge (de l’incarnation). La mère a pris son enfant sur les genoux, le berce et joue avec lui ; les deux se sourient. À l’arrière-plan, presque à l’extérieur, Joseph est assis à la fenêtre, pensif, le regard détourné.

Séparé de la mère et de l’enfant par un grand voile jaune, il est à distance de ce duo dont il médite encore et toujours le mystère, celui de l’identité et de l’origine de cet enfant.

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Massacre des innocents – Janvier 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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Ô ma sœur Rachel que de fois

Nous avons entendu ta voix

S’élever comme au temps d’Hérode

Sur tes enfants morts dans Rama.

Car tel Hérode les tyrans

En viennent toujours au massacre

Mais Dieu règne. Ces innocents

Qui souffrent sa mort en image

Reçoivent de lui en partage

Sa croix et son couronnement.

(Pierre EMMANUEL, Évangéliaire)

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En 1627-1628, Nicolas Poussin (1594-1665) décroche la commande du marquis Vincenzo Giustiniani pour le décor de son palais romain. Le choix du thème est lié à un événement douloureux : en 1564, vingt jeunes gens de la famille Giustiniani avaient été enlevés, convertis de force et, pour certains, tués par les Ottomans. Le tableau de Poussin réduit la scène du massacre à un gros plan saisissant par l’énergie déchaînée du bourreau, le bébé plaqué au sol, le masque tragique de la mère et son bras lancé qui accompagne visuellement son cri. On notera un détail très discret mais important : le bébé porte une entaille au flanc droit, par où s’échappe un filet de sang, exactement comme le Christ sur la croix. Façon de dire que persécuter un innocent revient à rouvrir les plaies du Christ.

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Annonciation – Décembre 2024

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

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L’Esprit Saint te couvrira…
Je suis la servante du Seigneur !

Ce n’est pas dans un palais, ni dans un temple que le Sauveur va naître, mais dans un corps de femme.

Sois sans crainte,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

Dans son oui, tout acte de foi est préfiguré. Car qu’est-ce que la foi sinon accueillir le Seigneur lui-même !

La foi, c’est laisser Dieu entrer dans notre vie et façonner en nous son propre fils.

L’Annonciation est une peinture réalisée à Rome en 1657 par Nicolas Poussin, (1594-1665), peintre français du XVIIᵉ siècle, représentant majeur du classicisme pictural. Formé à Paris, il a exercé principalement à Rome à partir de 1624. Dans ce tableau, l’archange, dont on ne voit, sur la droite, que les deux mains, désigne du doigt d’une part Marie, d’autre part la colombe du Saint-Esprit. La colombe a les ailes déployées dans un cercle qui transcrit de manière littérale la formule de l’Évangile : « l’Esprit Saint te couvrira de son ombre ». Marie a les yeux fermés et les mains ouvertes, comme en extase. Elle est assise sur un coussin, les pieds nus, et elle porte un manteau jaune et non bleu. Poussin représentait ainsi le manteau de couleur jaune que devaient porter les femmes juives à Rome à son époque.

Voici une reproduction de la toile entière :

P.S. Cette peinture est visible à la National Gallery de Londres.