Clés pour lire l’évangile de Marc
Dans cette série hebdomadaire, nous voulons ouvrir le texte de l’évangile du dimanche qui suit, pour mieux l’apprécier : Mc 1,29-39 pour le 5ème dimanche du temps ordinaire.
Mort-résurrection
Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. (Mc 1,31)
Cette scène évoque la résurrection comme l’indique clairement le verbe « lever » ou « se lever », terme technique utilisé par les évangiles pour dire la résurrection de Jésus. Tout au long de son activité, Jésus préfigurait son propre destin en guérissant, relevant et extrayant du tombeau les malades, les pécheurs, les possédés, les pauvres, les rejetés de son temps et de tout temps.
L’évangile dessine un itinéraire de mort-résurrection. Il nous conduit à suivre le chemin pris par Jésus. De la riante Galilée, il faut monter à Jérusalem pour y mourir et ressusciter. Est-ce différent du destin de tout être humain qui le mène de l’enfance insouciante à l’obscurité de la mort ?
Le mystère pascal, clé de l’évangile
Les récits de miracle constituent une forme de proclamation de ce qui fait le cœur de la foi chrétienne : le mystère pascal. Actes et paroles de Jésus trouvent en lui leur principe d’interprétation. Mort et résurrection, s’ils sont des événements survenus à Jésus de Nazareth, constituent aussi la clé de l’herméneutique chrétienne de l’existence humaine. Dans cette logique, les évangiles ont interprété les gestes de Jésus comme des annonces, des anticipations du mystère pascal de mort et de résurrection. Les récits de miracles sont des histoires d’espérance, mobilisatrices par définition. Ce n’est pas le merveilleux qui est mis en évidence, mais la motivation de l’agir du chrétien, hier comme aujourd’hui.
Abbé Marcel Villers
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