Pas moins de six célébrants : notre doyen (l’abbé Vital Nlandu Balenda), notre curé (l’abbé Jean-Marc Ista), deux autres prêtres (l’abbé Marcel Villers et l’abbé Pascal Lecocq), ainsi que deux diacres (Jacques Delcour et Hubert Valkeners), pour célébrer non seulement la fête de l’Unité pastorale Saint-Jean-Baptiste-en-la-fenêtre-de-Theux, mais aussi les 25 ans de sacerdoce de notre curé et ses 10 ans d’apostolat à Theux.

La liturgie de la fête de saint Jean-Baptiste (Isaïe, les Actes des Apôtres, évangile de saint Luc) nous rappelait l’importance de ce cousin de Jésus dans l’histoire du Salut, l’une des trois personnes dont l’Église fête la naissance sur la terre (vous savez, bien sûr, qui sont les deux autres 😉 !).
Isabelle Bertrand dirigeait, guitare à la main, à sa manière entraînante et joyeuse, les chants de la chorale du jour, repris par l’assemblée. Elle a chaleureusement remercié notre curé à la fin de la célébration, et salué « le prêtre, ce meilleur ami de l’homme » – une formule qui a touché les participants.

Au nom de notre Unité pastorale, Martine a offert à M. le Curé une belle plante pour embellir sa maison.
Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?
C’est la question à laquelle l’abbé Villers a tenté de répondre en traçant, avec vigueur et pertinence, un portrait du prêtre, résonant aussi comme un appel à la fraternité miséricordieuse : vous trouverez son texte ci-dessous.
Enfin, notre doyen, l’abbé Vital, a enthousiasmé les participants par son entrain et ses remerciements à notre curé !
Monsieur le Curé s’est fait une joie de terminer la célébration par une blague de son cru 🙂 comme il aime le faire, avant d’inviter l’assemblée à traverser (avec prudence) la place pour rejoindre la Maison des Paroisses, où l’apéritif était servi.
Sous le texte de l’abbé Marcel Villers, vous trouverez d’autres photos de la célébration !
Discours prononcé par l’abbé Marcel Villers
Le 20 juin 1999, à Liège, un homme d’âge mûr, 38 ans, est étendu de tout son long sur le sol de la cathédrale : il va être ordonné prêtre.
Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?
Voilà un homme qui, depuis plus de 10 ans, travaille dans le domaine de la santé, dirige une équipe de 20 infirmières et gère un budget en conséquence. Et il quitte tout pour entrer au séminaire.
Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?
En cette fin du XXème siècle, les prêtres n’ont pas la cote, ils sont en voie de disparition et, de plus, discrédités par les abus, de toutes espèces, révélés au grand jour. Pourquoi faire partie de ce monde en ruine ?
Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?
Un appel entendu : « Viens ».
C’est la parole de la vocation : « Viens à ma suite ».
« Me voici » est la réponse faite à l’évêque lors de l’ordination.
Suit la question rituelle : « Savez-vous s’il a les aptitudes requises ? »
La première de ces aptitudes est la capacité de se lancer à la suite du Christ avec les défauts et les fragilités qui sont les nôtres.
Ainsi, le 20 juin 1999, un homme devient prêtre.
Un homme car il faut être un homme et le demeurer pour être un prêtre.
Oui, le prêtre est un homme. Il n’est pas taillé dans un autre bois que vous. Il est votre frère. Et pourtant, souvent, vous le lui reprochez parce qu’il vient au nom de Dieu et que, malgré cela, il n’est qu’un homme.
C’est que vous voulez des messagers plus éclatants, des témoins plus convaincants, des cœurs plus brûlants. Mais ceux qui viennent à vous, comme prêtres, ce sont des hommes faibles, fragiles et limités, qui doivent sans cesse redire : « Seigneur, je crois, mais viens au secours de mon manque de foi. » Et pourtant, ce sont les mêmes qui proclament la foi ; ce sont eux qui apportent la grâce ; ce sont eux qui partagent le pain de vie.
En voyant le pain et le vin sur l’autel, ne disons-nous pas avec étonnement « Mais ce n’est que du pain ! Ce n’est que du vin ! » De même, en voyant le prêtre, ne disons-nous pas souvent : « Mais ce n’est qu’un homme ! »
Seule la foi peut reconnaître dans le pain et le vin, le corps et le sang du Christ. Seule la foi peut reconnaître dans cet homme, limité et pécheur, le prêtre de Jésus-Christ.
C’est un râleur ! Il a mauvais caractère, il sait se mettre en colère.
Les prêtres savent qu’ils portent le trésor de Dieu dans des vases d’argile.
Nous savons que notre ombre vient sans cesse obscurcir cette lumière de Dieu que nous sommes chargés de vous apporter.
Nous sommes des hommes.
Dieu n’a pas horreur des humains : il s’est fait homme.
Nul ne saurait se vouer à Dieu hors de sa propre humanité.
Nous ne sommes que des pauvres types que Dieu a appelés.
Je laisse au pape François la conclusion.
« À vous les prêtres : soyez des pasteurs connaissant l’odeur de vos brebis. Quant à vous les fidèles, soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière. »
Bon anniversaire, Jean-Marc !
Bonne fête à tous !
Abbé Marcel Villers
Heureux anniversaire, cher Monsieur le Curé !
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Avec retard, mais de tout cœur, bon anniversaire d’ordination, Jean Marc! Puisses tu continuer à laisser l’amour du Christ t’irradier et à travers toi, irradier celles et ceux que tu rencontres, avec tes fragilités et tes talents!
J’ai reconnu le visage de plusieurs personnes, signes de leur fidélité à se mettre au service des communautés de l’unité pastorale et des paroisses! Veux tu leur remettre un cordial bonjour de ma part, écloppé mais toujours bien vivant!
Fraternellement!
Jean Albert