HOMÉLIE DU PREMIER DIMANCHE DE L’AVENT 2024 THEUX

1° dimanche Avent C. Lc 21,25-28.34-36.
SIGNES D’ESPÉRANCE

Aujourd’hui s’ouvre le temps de l’attente, celle d’une venue. Déjà nous sommes tendus vers Noël où Dieu rejoint l’homme pour habiter parmi nous. Cette attente est placée sous le signe de l’espérance qui est le thème du Jubilé ou Année Sainte que nous célèbrerons en 2025.  « Le prochain Jubilé, déclare le pape François, veut favoriser la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance en ces temps si morose aussi bien dans le monde que dans l’Église. Nous devons tout faire pour que chacun retrouve la force de regarder l’avenir avec confiance et garder allumée la flamme de l’espérance. »

« Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

Toute notre vie est une attente. Comme ce temps de l’Avent nous conduit à Noël, nous sommes tendus vers ce Jour où nous paraîtrons devant « le Fils de l’homme lorsqu’il viendra. »
Notre existence, l’histoire, le monde ne sont pas clos sur eux-mêmes, mais ouverts, orientés par une fin, une rencontre, celle du Seigneur qui s’avance vers nous.
Toute notre vie est une longue veille dans l’espérance d’une visite. Ce jour-là le Seigneur déchirera ce monde ancien où nous vivons, il mettra fin au mal qui nous écrase et à la mort qui nous assaille. Toutes les catastrophes que nous connaissons aujourd’hui sont l’envers d’une naissance, celle que nous célébrons à Noël.

Nous sommes invités à l’espérance en ces temps où la morosité semble l’emporter. C’est l’objectif de l’Année sainte que nous célébrerons en 2025. Son thème « Pèlerins de l’espérance », est illustré par le logo que vous trouvez ci-joint. Ce logo évoque la traversée d’une mer houleuse par un peuple accroché au Christ, ancré dans l’espérance. Belle définition de notre situation.

Cette mer houleuse, notre Église ne peut la traverser qu’en détectant les signes d’espérance qui nous sont donnés à lire. Hier, l’Église structurait la société et prétendait lui dicter sa loi. Aujourd’hui, nous sommes devenus une minorité qui s’efface de l’espace public et vit cachée. Ce n’est pas un malheur, mais plutôt un retour à l’essentiel et conforme à l’enseignement de Jésus qui parle du levain enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » (Luc 13, 20-21).

Au lieu de nous lamenter, lisons notre situation comme un signe d’espérance.
Il est peut être venu le temps de la vie cachée, le temps de Nazareth que Jésus a connu trente ans. La lettre d’un chrétien du 2e s., révèle comment les premiers chrétiens interprétaient leur situation de minorité et de persécutés : « Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par la langue, ni par les coutumes. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, leur genre de vie n’a rien de singulier. Ils sont dans le monde, mais ne vivent pas selon le monde. lls y résident comme des étrangers domiciliés. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. » (Lettre à Diognète) Enfouis dans la pâte, invisibles comme l’âme, ils transforment néanmoins le monde en lui donnant une âme : la lumière de leur foi.

Abbé Marcel Villers

Illustrations : « La femme qui pleure » de Picasso en 1937 ; logo de l’année sainte.

Consultez ici le carnet d’Avent


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