La substitution, prix de notre salut – Avril 2025

Chaque mois, au long de l’année liturgique, nous vous proposons une reproduction d’une œuvre d’art qui invite à la méditation, à la prière et enrichit le sens de la liturgie célébrée durant la période.

Cette image est affichée à l’église de Theux dans la chapelle du Saint-Sacrement.

Abbé Marcel Villers

♠♠♠♠♠

Pour Jésus, faire renaître cette femme par-delà la mort, celle de son péché et celle qu’on veut lui infliger, c’est prendre le risque de subir lui-même le châtiment prévu : la lapidation. En pardonnant, il accepte de prendre sur lui le supplice destiné à cette femme. Il consent à sa propre mort pour qu’elle vive, pour que nous vivions. Cette résurrection de la femme nous prépare à entrer dans la Grande Semaine, celle de la Passion et de la Mort de Jésus. « C’est pour nous et notre salut qu’il souffrit sa Passion. » Tel est le prix du pardon, le prix du salut !

♠♠♠♠♠

Ce tableau a été peint en 1653 par Nicolas Poussin (1594-1665), peintre français du XVIIᵉ siècle, pour le grand jardinier de Louis XIV, André Le Nôtre. A l’arrière-plan, au centre de la scène, on remarque la femme à l’enfant, figurant la Loi nouvelle et vivante : « vous aimerez votre prochain comme vous-même ». Cette jeune femme est le contrepoint parfait des Pharisiens accusateurs. Elle procède bien sûr du type de la Vierge à l’Enfant mais aussi de l’allégorie de la Charité. La femme adultère aux pieds du Christ attend la mort pour prix de son péché. Le Christ la montre aux Pharisiens, parmi lesquels les uns s’inclinent pour lire la sentence écrite à terre, les autres murmurent entre eux, d’autres s’éloignent confus et irrités.