C’est la foi qui fait la grandeur de Marie !

Homélie du père Norbert Maréchal pour la fête de l’Assomption

Banneux, le 14 août 2017

Voilà une fête qui devrait nous remplir de Joie !

Certes, il n’y a pas d’allusions dans le Nouveau Testament, et le dogme officiel n’a été promulgué qu’en 1950, mais la réalité de cette fête remonte au Vème siècle (elle est appelée « Dormition » chez les orthodoxes).

Mais cette fête est particulièrement dans la logique du mystère chrétien et surtout pascal. La vie toute d’amour et de don de soi de Jésus envers son Père et envers nous ses frères, tout en passant par la souffrance et la mort, conduit à la résurrection, à la vie sans limites, dans la gloire même de Dieu.

L’Assomption de Marie nous rappelle que nous sommes appelés à vivre ce même parcours, appelés à la résurrection à entrer dans la gloire même de Dieu -c’est ce que rappelle la deuxième lecture : Jésus est le premier ressuscité, ensuite ceux qui lui appartiennent.

Marie est, en quelque sorte, notre « prototype ». Aussi, en célébrant l’Assomption de Marie, nous fêtons en même temps notre propre vocation et dignité.

Marie : nous l’avons mise parfois tellement haut sur un piédestal qu’elle risque de devenir inaccessible, au lieu de devenir notre modèle. Marie était une simple jeune fille d’un village méprisé, Nazareth : elle est, en tout, semblable à nous (ni super-woman, ni super-privilégiée, ni super-action…).

Et cependant, elle est bénie entre toutes les femmes (puisqu’elle a porté Jésus). Pourquoi ? Elisabeth l’a compris : Heureuse celle qui a cru ! C’est la foi qui fait sa grandeur, elle qui a osé dire « oui » au projet inouï de Dieu : Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta volonté.

Or, cette foi n’est pas seulement réservée à Marie, mais nous y sommes tous conviés : la foi est un don, mais que nous avons à accueillir, sans calcul (que c’est difficile quand on veut tout maîtriser !).

La foi de Marie ne la replie pas sur elle-même : son « oui » à Dieu la pousse vers les autres, à la rencontre, à un amour concret de service auprès d’Elisabeth. Et cela conduit à une joie profonde chez les deux, parce que cette rencontre, c’est aussi, en quelque sorte, apporter Jésus (comme devrait l’être toute vraie rencontre !).

Pourquoi cette ouverture ? Parce que c’est une foi en l’action et dans les manières éternelles de Dieu. Une foi qui ouvre les yeux et sait reconnaître les merveilles de Dieu en soi et chez les autres, reconnaître qu’on est choisi et aimé par le Seigneur, et qu’il suffit de se laisser aimer par Lui. C’est reconnaître que Dieu est résolument du côté des petits, des humbles, des exclus et que c’est par eux qu’Il agit, qu’Il renverse la valeur des choses (non plus le calcul, mais l’amour !). On retrouve tout cela dans le Magnificat, prière que nous avons à faire Nôtre !

C’est cette foi, sans action d’éclat, mais dans la discrétion, dans la présence et l’ouverture aux autres… qui est couronnée en Marie : elle est dans la gloire de Dieu. Elle nous montre le chemin, le but et le moyen d’y parvenir.

Merci, Marie !

Père Norbert Maréchal

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