HOMÉLIE DU QUATRIÈME DIMANCHE DE L’AVENT. THEUX 2024

4° dimanche Avent C. Lc 1, 39-45.Theux 2024
MISSIONNAIRES, PÈLERINS DE L’ESPÉRANCE

Heureuse, celle qui a cru ! Telle est la béatitude de Marie, celle qui a dit oui au projet de Dieu. Celle qui a conçu et mis au monde le Sauveur, son Fils, Jésus.
Avec elle, nous demandons au Seigneur d’augmenter notre foi et notre oui à la volonté de Dieu. Car qu‘est-ce qu’un chrétien sinon celui qui, comme Marie, accorde sa volonté à celle de Dieu.
Nous le demandons chaque jour : « Notre Père, que ta volonté soit faite ».
Merci, Marie, la première des disciples et le modèle de la foi.

« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. »
Cet engagement du Christ est aussi celui de Marie, et celui de tout chrétien.
« Heureuse celle qui a cru. » affirme Élisabeth à Marie. En Marie, nous reconnaissons le modèle du chrétien et la figure de l’Église. Son oui ouvre l’humanité à l’accueil du divin, du don de Dieu au monde, à savoir Jésus.
Marie est la figure de l’Église. Marie est habitée par une vie nouvelle. C’est Jésus que déjà elle porte. Comme l’Église, comme tout chrétien, d’une certaine façon.

Et que fait Marie de cette promesse, de ce don de Dieu ? « En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement. »
Elle est comme poussée, pressée par le Christ qui prend corps en elle. La « hâte » de Marie pour se rendre chez sa cousine, exprime l’urgence de la mission. La mission de l’Église dans le monde est une visitation. Comme Marie, l’Église porte en elle l’Emmanuel. Chaque chrétien porte le Christ. Il est notre secret comme celui de Marie.

Mais elle ne sait comment le dire. Et voilà que la rencontre d’Elisabeth provoque la révélation : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. »
Dans toute action missionnaire, comme Elisabeth à Marie, c’est l’autre que nous rencontrons qui nous révèle le Christ que nous lui portons, tout au moins un visage du Christ que nous ne connaissions pas. Et l’on se découvre en quelque sorte évangélisé par l’autre.

On comprend alors pourquoi Marie court si vite chez Elisabeth. Cet enfant qu’elle porte, il faut encore qu’elle apprenne à le connaître. C’est là le rôle d’Elisabeth. La mission, c’est tout autant porter le Christ aux autres que le recevoir d’eux. Il n’y a pas de sens unique pour la découverte du Christ.

L’attitude fondamentale, l’essence de la vie missionnaire consiste à se mettre dans la position de l’invité. Plutôt que de se situer comme le visiteur arrogant qui veut conquérir les autres à ses propres vues, le missionnaire est celui qui se déplace vers l’autre, déplacement physique, souvent géographique, mais surtout déplacement de position. Le missionnaire demande hospitalité dans la maison de l’autre. C’est aujourd’hui ce que les catholiques de Belgique demandent.

Abbé Marcel Villers


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