Convertissons-nous à l’espérance !

Lettre pastorale de
Mgr Jean-Pierre Delville,
évêque de Liège,
pour le carême 2025

Chers Frères et Sœurs,

En cette année jubilaire 2025, centrée sur le thème de l’espérance par le pape François, je voudrais relire à la lumière de l’espérance les évangiles des dimanches de carême de cette année liturgique C, qui suit l’évangile selon saint Luc [1].

Nous allons découvrir que l’espérance suscite en nous une conversion de vie et nous ouvre un nouvel horizon. Elle introduit dans nos vies une dimension mystique, un mysticisme agissant, selon les mots d’Henri Bergson. L’espérance se démarque de l’indifférence régnante et des intérêts matériels, tout en étant ancrée dans la réalité.

Or le monde d’aujourd’hui semble plus que jamais soumis à la loi du plus fort. Celle-ci valorise l’égocentrisme et le mépris de l’autre. On le voit en particulier dans la situation politique internationale. La société quant à elle subit une crise d’individualisme, qui pousse les plus défavorisés à la rue. Cette crise entraîne l’usage de la drogue, que l’on consomme comme un dérivatif, pour oublier ses problèmes et pour éprouver un bien-être immédiat. Le trafic de la drogue engendre la violence dans la société, comme on l’a constaté dernièrement dans la capitale de notre pays.

Le carême nous invite à une autre logique : la conversion à l’espérance. Cette conversion est-elle une utopie ? Non ! Elle passe par une conversion à Dieu et à notre prochain. L’espérance est une rencontre entre nos attentes et la grâce de Dieu. L’espérance n’est pas une vertu humaine, c’est une vertu théologale, c’est-à-dire une vertu qui a Dieu pour objet et qui nous parle de Dieu. Nos attentes proviennent de notre nature et de nos fragilités. Nous espérons la santé, le bonheur, le succès, le profit, la victoire… Mais souvent nos attentes sont limitées, nous n’osons pas rêver d’un vrai bonheur, encore moins d’un bonheur éternel ; nous devenons résignés, matérialistes, sans envergure et sans rêve. C’est pourquoi nous avons besoin d’une force extérieure, d’une grâce qui nous dépasse, d’un miracle qui nous remet debout et nous met en route. Cette grâce, c’est l’espérance donnée par Dieu. Elle provient de sa parole, qui ouvre des horizons nouveaux dans nos vies.

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Fêtons saint Lambert avec tout notre diocèse !

Qui a dit que rien ne change dans l’Église 🙂 ? Voici les nouveautés pour la fête du saint patron de notre diocèse (et de deux de nos paroisses), que nous communique notre Vicaire général, le chanoine Eric de Beukelaer (qui, par ailleurs, célébrera à Theux le dimanche 15 septembre).

Mgr Jean-Pierre Delville, notre évêque, souhaite que la fête de saint Lambert, patron de notre diocèse, devienne authentiquement la célébration de rentrée pastorale dans notre diocèse.

C’est pourquoi elle sera dorénavant célébrée en la Cathédrale de Liège, le lundi le plus proche du 17 septembre, jour officiel de la fête de saint Lambert. Cette année donc, ce sera le lundi 16 septembre.

Ceux qui le peuvent sont attendus à 17h à la Cathédrale pour la leçon inaugurale du Centre de formation diocésain, donnée cette année par le diacre Willem Kuypers, responsable de la formation des diacres permanents.

Elle sera suivie à 18h de la messe de saint Lambert, présidée par notre évêque, au cours de laquelle seront admis les nouveaux candidats au séminaire et bénis les acteurs pastoraux ou professeurs de religion ayant terminé leur parcours.

La célébration se clôturera par un verre de l’amitié, offert par la Fondation Saint-Lambert (la fondation instituée par Mgr Delville pour favoriser la transmission de la foi et la protection du patrimoine).

Dans le cloître de la cathédrale, une exposition photos sera organisée par le Service de Communication de notre diocèse, illustrant quelques événements de l’année écoulée.

Notre évêque invite tous les membres de son diocèse à assister à cette célébration patronale, qui lancera solennellement la nouvelle année pastorale.

Belle rentrée à chacun !

Chanoine Éric de Beukelaer, Vicaire général

P.S. Dans notre UP, la Saint-Lambert sera tout spécialement fêtée à La Reid, le samedi 21 septembre à 16h ; ainsi qu’à Desnié, le samedi 28 septembre à 16h.

TLM* et bénévoles, nous ne sommes pas seuls ;-) !

Hé non, nous ne sommes pas seuls à donner temps, compétences, enthousiasme et foi au service de nos frères et sœurs, nous sommes des milliers, alléluia 🙂 !

Voici le communiqué publié, à la fin août 2024, par la Conférence des évêques de Belgique.

L’Église catholique peut compter sur l’engagement de nombreux bénévoles pour ses activités locales dans les paroisses. En vue d’estimer le volume horaire du travail de ces bénévoles en paroisse, la Conférence des évêques de Belgique a commandé une étude.

L’étude conclut qu’en 2023, 3.574.925 heures de bénévolat ont été prestées en paroisse. Les trois domaines principaux de ce bénévolat sont :

1. La liturgie : 1.439.761 h/an = 40,3 %. Ceci équivaut à 847 équivalents temps plein.
2. L’organisation, gestion et administration : 902.881 h/an = 25,3 %. Ceci équivaut à 531 équivalents temps plein.
3. La diaconie / solidarité : 546.349 h/an = 15,2 %. Ceci équivaut à 322 équivalents temps plein.

Les autres domaines étudiés (catéchèse, entretien, accompagnement et soutien) totalisent 19,2% du bénévolat.

L’étude s’est focalisée sur le bénévolat au sein des paroisses. En dehors de de ces dernières, il existe beaucoup d’autres domaines au sein de l’Église catholique où s’exerce le bénévolat. Ils n’ont pas été repris dans la présente étude.

L’ensemble des heures de bénévolat prestées au sein de l’Église (uniquement pour les domaines d’activités visés par l’étude) équivaut à 2.103 équivalents temps plein.

La présente étude statistique dénombre 76.397 bénévoles, actifs au sein des services pastoraux dans le contexte des paroisses : ceci correspond à 34 bénévoles pour une personne rémunérée par les autorités fédérales en tant que ministre du culte.

Sur base mensuelle, ces bénévoles effectuent 297.910 heures de bénévolat, soit une moyenne de 3,9 heures par bénévole et par mois. 6.320 bénévoles (le top 5% des bénévoles les plus actifs) effectuent 16,24 heures de bénévolat en moyenne chaque mois.

Néanmoins, dans certaines paroisses, on manque de bénévoles. Les catégories les plus importantes où des bénévoles seraient les bienvenus sont la catéchèse de confirmation et de communion, l’équipe paroissiale, le service aux enfants (liturgie), l’accompagnement et le soutien aux familles.

Conférence des évêques de Belgique

Pour plus de détails, un rapport de synthèse de l’étude est disponible et téléchargeable.

P.S. Cet article a été publié sur le site du diocèse de Liège et sur CathoBel.

*Bien sûr… vous savez que « TLM » est l’abréviation de « Toujours Les Mêmes« … 🙂 : bienvenue au club !

Le tétraède ou la spiritualité intégrale

Le mercredi 14 février dernier, a débuté le carême, qui nous conduira jusqu’à la grande fête de Pâques. Un temps d’attente, un chemin de réconciliation, une période de réflexion aussi à laquelle nous invite Monseigneur Delville dans sa lettre pastorale intitulée “Le tétraèdre ou la spiritualité intégrale”.

Mgr Delville débute sa lettre pastorale en citant l’encyclique Laudato Si’ du pape François. Pour nous rappeler comment une écologie intégrale nous invite aussi à pratiquer une “spiritualité intégrale qui lie le « moi », le « nous », « Dieu » et la « création »”.

Pour illustrer ces liens entre « moi », « nous », « Dieu » et la « création », Mgr Delville emprunte la figure du tétraèdre au professeur Fabien Revol, qui a animé la session de formation permanente de notre diocèse les 23 et 24 janvier derniers. À l’image de ce solide composé de quatre triangles reliés par leurs sommets, chacun de nous est appelé à vivre en mettant en relation dans sa vie : le « moi », le « nous », « Dieu » et la « création ». C’est ce chemin de conversion que propose de vivre notre évêque pendant cette période de carême.

Pour Mgr Delville, ce schéma se retrouve dans l’évangile du mercredi des Cendres (Mt 6, 1-18), qui nous invite à jeûner, à donner, à prier et à respecter la création.

🍽️ Jeûner se réfère au « moi » car le jeûne implique une démarche personnelle dont je suis responsable. Cela implique une démarche de sobriété, de retenue, de contrôle de ma nourriture et de contrôle de mes activités.

🎁 Donner se réfère au « nous », car il s’agit de donner une part de nos biens en faveur de ceux qui en a besoin ou de consacrer du temps à ceux qui demandent de l’aide.

🙏 Prier se réfère à « Dieu », car il s’agit de lui demander son aide et de le remercier pour tout ce qu’il nous offre.

🌎 Respecter la création est le cadre de ces attitudes : il s’agit de respecter la nourriture que l’on consomme ou dont on jeûne, l’argent que l’on possède ou que l’on donne, la maison où l’on se retire pour prier, le parfum qu’on met sur sa tête et l’eau dont on se lave le visage pour mieux jeûner.

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