Homélie de l’abbé Jean-Marc Ista
pour la fête de l’Épiphanie
Theux, dimanche 7 janvier 2018
Avant d’en venir aux textes de ce jour, je voudrais revenir sur les réflexions de mon confrère Marcel Villers, la semaine dernière, où il évoquait la situation de notre communauté d’Église qui, avec moins de moyens, se doit de rester ouverte, présente et missionnaire. Le hasard ou la Providence a voulu que je lise dans La Vie, un billet de Jean Claude Guillebaud qui s’insurge sur la visions de certains laïcs français (c’est pareil chez nous) qui verraient bien les chrétiens, musulmans et juifs invités à exercer leur culte comme on pratique un sport d’intérieur.
C’est oublier, dit-il, l’histoire de la philosophie et notamment le point de vue d’Emmanuel Kant. Point de vue dont le texte sert souvent de sujet au BAC. Je cite Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec d’autres qui nous font part de leurs pensées et auxquels nous communiquons les nôtres ? Aussi bien, on peut dire que cette puissance extérieure qui enlève aux hommes la liberté de communiquer publiquement leurs pensées, leur ôte également la liberté de pensée. Merci Monsieur Kant ! Autrement dit, il n’y a pas de liberté de penser ou de croire sans liberté de communiquer sa pensée, sa foi !
À bon entendeur…
J’en arrive maintenant à l’évangile de l’Épiphanie.
Lire la suite « Ne dit-on pas que c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ? »