La chronique du 15 novembre 2020 de notre Curé

Se mettre en présence de Celui qui nous parle

La liturgie de ce dimanche nous propose deux textes dont le lien n’est pas évident à première vue.

Le Livre des Proverbes nous parle de la femme « parfaite » (Pv 31. 10- 31) tandis que la parabole de l’Évangile de Matthieu (25. 14- 30) évoque un maître dur et ses serviteurs… Avant de filer dans l’action pour faire la volonté de Dieu comme homme ou femme, ne vaut-il pas mieux s’arrêter ? S’arrêter un moment pour entrer dans l’intelligence de ce Dieu qui nous parle à travers les Écritures, de ce Dieu qui s’adresse à nous par sa Parole vivante : le Christ. Entendons Paul qui nous dit : « Frères (Sœurs), comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour (celui de Dieu) ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous fils (filles) de la lumière, des fils (des filles) du jour » (1Th 5. 1-6).

Une lecture littérale présente toujours le danger de faire un absolu avec des choses qui ne le sont pas. La femme au foyer était sûrement d’une grande nécessité au temps des cavernes et encore sa vie ne limitait pas à cela selon les paléontologues. Ce n’est pas parce que des siècles de sociétés patriarcales ont pris le relais qu’il y a là un rôle immuable pour les femmes à tenir aux côtés des hommes. D’ailleurs, l’auteur de la Genèse, dans sa sagesse, parle d’un déséquilibre, d’une conséquence de la faute lorsque l’homme domine sur la femme ! Discrètement, celui des Proverbes ne la désigne-t-il pas comme une lumière ? « Seule la femme qui craint le Seigneur mérite la louange ». Voilà que c’est dans sa relation à Dieu que la femme (l’homme) se définit, se trouve la mieux ! Aïe, toutefois, le mot crainte qui surgit et renvoie au « j’ai eu peur » du troisième serviteur de la parabole des talents. Je note que si cet homme apeuré a caché son talent (remis en propre d’ailleurs par le maître, ici la littéralité compte), il répète la même attitude qu’Adam et Eve qui se cachent à l’approche de Dieu au jardin premier… Lire la suite « La chronique du 15 novembre 2020 de notre Curé »