Qu’avons-nous fait de la Parole, de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle ?

Talents5-2-1

Homélie de l’abbé Marcel Villers
pour le 33ème dimanche du Temps ordinaire, année A
Mt 25, 14-30, Theux

Extraordinaire le rendement obtenu par les premiers serviteurs.
Pour cinq talents déposés, cinq talents de bénéfices ! Du cent pour cent.
Voilà une rentabilité qui a de quoi faire rêver, surtout de nos jours.
Est-ce que Jésus veut nous donner une leçon de management ou de gestion de patrimoine ?

Cette parabole, on aime l’utiliser, pour en tirer cette leçon : il faut faire fructifier vos talents ; développer votre intelligence, votre volonté. Cette parabole fonctionne comme un argument moral pour inciter au travail et au développement de nos facultés et aptitudes.

On évoque essentiellement, pour les montrer en exemple, le cas des deux premiers serviteurs, soit ceux qui ont réussi à faire fructifier les talents reçus.

Le troisième n’est pas intéressant. C’est le raté. Il n’a rien fait, rien gagné, rien réussi.
Quant au serviteur inutile, jetez-le dehors, dans les ténèbres, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Est-ce ce genre de leçons et de mises en garde que Jésus vise en racontant cette parabole ?
Jésus est-il un professeur de morale ?
Nous pensons bien que non, et heureusement.
Même si notre Église est souvent considérée ainsi.

Avec cette parabole, Jésus nous interroge plutôt sur ce que nous avons fait et faisons de l’Évangile qui nous est confié.
Souvenons-nous du début de cette histoire.
Un homme, au moment de partir en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens… selon les capacités de chacun.
Un homme s’en va et laisse ses biens.
Pendant son absence, il confie sa fortune à ses serviteurs.
C’est quoi cette fortune, ces biens que l’homme confie au moment de partir ? Lire la suite « Qu’avons-nous fait de la Parole, de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle ? »