Lettre au peuple de Dieu, adressée par les membres du Synode

À quelques jours de la fin de la réunion du Synode d’octobre 2023,
et dans la perspective de la session 2024,
voici la lettre que nous adressent les membres de l’assemblée synodale

Chères sœurs, chers frères,

Alors que s’achèvent les travaux de la première session de la 16ème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, nous voulons, avec vous tous, rendre grâces à Dieu pour la belle et riche expérience que nous venons de vivre. Nous avons vécu ce temps béni en profonde communion avec vous tous. Nous étions soutenus par vos prières, porteurs de vos attentes, de vos questions et aussi de vos craintes. Voilà déjà deux ans qu’a commencé, à la demande du pape François, un long processus d’écoute et de discernement, ouvert à tout le peuple de Dieu, sans exclusive, afin de « marcher ensemble », sous la conduite de l’Esprit Saint, disciples missionnaires à la suite du Christ Jésus.

Claire Jonard, vierge consacrée, Belge, « facilitatrice » au Synode

La session qui nous a réunis à Rome depuis le 30 septembre constitue une étape importante de ce processus. À bien des égards, ce fut une expérience inédite. Pour la première fois, à l’invitation du Pape François, des hommes et des femmes étaient conviés, en vertu de leur baptême, à siéger à la même table pour prendre part non seulement aux délibérations mais aussi aux votes de cette Assemblée du Synode des évêques. Ensemble, dans la complémentarité de nos vocations, de nos charismes et de nos ministères, nous nous sommes mis intensément à l’écoute de la Parole de Dieu et de l’expérience des autres. À l’aide de la méthode de la conversation dans l’Esprit, nous avons partagé humblement les richesses et les pauvretés de nos communautés sur tous les continents, en essayant de discerner ce que l’Esprit Saint veut dire à l’Église aujourd’hui. Nous avons notamment expérimenté l’importance de favoriser les échanges réciproques entre la tradition latine et les traditions de l’Orient chrétien. En outre, la participation des délégués fraternels d’autres Églises et communautés ecclésiales a profondément enrichi nos débats.

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Synode sur la synodalité : un regard inspirant pour nous aider à mieux comprendre

Dans le journal Dimanche du 14 mai 2023, Vincent Delcorps, directeur de la rédaction de CathoBel, présentait une interview du père Franck Janin, un jésuite « qui, de longue date, accompagne les personnes et les groupes qui souhaitent se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint ».

Grâce à la gentillesse de Dimanche, que nous remercions chaleureusement, nous avons le plaisir de mettre à la disposition de nos lecteurs (non encore abonnés à cet excellent hebdomadaire), le texte complet de cette interview, qui nous invite à envisager la démarche du Synode pour ce qu’elle est : un appel à un changement de notre mentalité (à chacun de nous) -ce qui ne se fait pas d’un claquement de doigt.

Pour lire cet article, cliquez sur la photo ci-dessous :

N.B. Les visiteurs de notre site qui souhaiteraient s’abonner à Dimanche (hebdomadaire bien belge et bien intéressant) sont invités à cliquer sur ce lien !

 

Synode 2021-23 : rassemblement diocésain le 6 juin 2022

Invitation de Mgr Jean-Pierre Delville !

Chère et cher Membre de l’Église qui est à Liège -et donc à Theux 🙂

Depuis le mois d’octobre 2021, à la demande du pape François, notre diocèse a lancé une vaste consultation : il s’agissait de recueillir les avis de toutes les personnes intéressées sur la manière de faire Église et de cheminer ensemble en Église. Ce vaste mouvement, première étape d’un grand projet sur la « synodalité » a suscité un intérêt particulièrement vif dans le diocèse de Liège.

L’équipe synodale de notre diocèse a eu la joie de recevoir de nombreuses contributions, venant d’un peu partout : des membres de fabrique d’Église, des groupes de jeunes, des paroisses, des groupes bibliques, des communautés religieuses, des permanents dans les services diocésains, les divers conseils du diocèse, des diacres, des écoles…

Cette consultation s’est terminée le 19 avril. À partir de tous les rapports reçus, l’équipe synodale est chargée de préparer un rapport diocésain. Les consignes du Saint-Siège précisent qu’il s’agira d’un rapport d’une dizaine de pages au maximum (mais avec de possibles annexes). Elles précisent que « la synthèse diocésaine devrait être un rapport honnête de tout ce qui a été partagé pendant la phase diocésaine du Processus synodal, représentant la variété des points de vue et des perspectives du Peuple de Dieu. »

Comme le stipule encore le document préparatoire, conçu par le secrétariat général du Synode à Rome, à la suite de cette consultation, « l’évêque convoquera (…) un rassemblement ». Selon ce texte d’orientation, ce rassemblement prendra la forme d’« une large représentation de tout le diocèse dans le but de se réunir pour prier, écouter, réfléchir et discerner le chemin synodal le long duquel l’Esprit de Dieu appelle tout le diocèse ».

C’est à ce rassemblement diocésain que nous sommes heureux de vous convier.

Le lundi 6 juin 2022, lundi de Pentecôte, nous invitons toutes les personnes impliquées et concernées par le cheminement synodal au diocèse de Liège de se réunir à la Cathédrale de Liège où nous vous accueillerons à partir de 14h45. La rencontre est prévue de 15h à 18h30 environ.

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Synode 2021-23 – L’Église catholique et les exigences de la démocratie

M. l’abbé Villers nous propose une nouvelle réflexion
concernant le Synode :
il s’agit d’un article écrit par Etienne Arcq,
publié par le CRISP, Centre de recherche et d’informations socio-politiques

 

L’Église catholique et les exigences de la démocratie [1]

L’Église n’est pas une société politique. L’approcher en ayant à l’esprit les critères démocratiques peut sembler aussi inadapté que pour décrire le fonctionnement de l’armée ou de l’entreprise. En outre, le code de droit canonique n’est pas une description du fonctionnement réel de l’institution. Il n’empêche que l’évocation des critères démocratiques fait apparaître un décalage culturel entre l’institution ecclésiale et la société dont elle fait partie. La majorité de ses fidèles est inévitablement imbibée de culture démocratique. Les fidèles sont confrontés au sein de l’Église à un mode de gouvernement qui n’a pas intégré dans son droit interne et dans son fonctionnement les critères démocratiques en vigueur dans la société… Cette tension qui traverse l’Église ne coïncide pas avec le clivage clercs-laïcs. Si beaucoup de laïcs se savent et se veulent coresponsables dans l’Église, ce n’est pas le cas de tous les laïcs, pas plus que la participation active à la chose publique n’est l’affaire de tous les citoyens en démocratie.

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