ART ET FOI. PLAFOND DE L’ÉGLISE DE THEUX.
Nous vous proposons la découverte des panneaux, datant de 1630, ornant le plafond de la nef de l’église de Theux. 66 médaillons figurent un(e) saint(e), dont plusieurs de Marie, des scènes de la Passion du Christ, de sa gloire, etc. Deux fois par mois, le mardi, un de ces médaillons sera présenté.
CATHERINE D’ALEXANDRIE
Patronne des charrons, des menuisiers, des philosophes et des jeunes filles.
Fêtée le 25 novembre jusqu’à la réforme du calendrier de 1969.
Attributs
Fille de roi, elle porte bijoux, vêtements luxueux, une couronne sur la tête. Elle tient la palme du martyre à la main droite. A la gauche, une épée et une roue garnie de pointes, instruments de son supplice : la roue devait lui déchirer le corps, mais s’étant brisée, on lui trancha la tête à l’épée.
Nous lisons dans le Martyrologe romain (édition fin XVIe s.), à la date du 25 novembre : « A Alexandrie, sainte Catherine, vierge et martyre. Pour avoir confessé la foi chrétienne, sous l’empereur Maximin, elle fut mise en prison, frappée très longtemps avec des scorpions, elle fut enfin décapitée et accomplit ainsi son martyre. Son corps, miraculeusement porté par les anges sur le Mont Sinaï, y est honoré par les fréquents pèlerinages et la pieuse vénération des chrétiens. »
La source de cette légende entourant sainte Catherine est sa « Passion », un genre littéraire désignant ces récits fabuleux écrits pour donner un état civil à des martyrs dont on ne savait rien ; ainsi le nom qu’on lui donne :« aikaterina » se traduit « toujours pure ». D’une sainte Catherine, il n’est jamais question avant le IXe s., et sa popularité eut son apogée à la fin du Moyen-Âge. (André MANDOUZE (dir.), Histoire des saints, tome II, 1987)
Belle et cultivée, elle était, selon la légende, une jeune femme d’Alexandrie. Après la mort de son père, qui était roi, elle vivait retirée dans son palais étudiant les langues, la philosophie et la poésie. Au moment de sa conversion, elle conclut un mariage mystique avec Jésus qui lui met un anneau au doigt. Un jour, l’empereur vint siéger à Alexandrie et ordonna à tous ses sujets de sacrifier aux dieux. Catherine se présenta et refusa au nom de sa foi en Christ, proposant d’engager une discussion sur la foi. Elle se vit opposer cinquante philosophes dont elle démonta tous les arguments. De colère, l’empereur les fit brûler vifs et condamna Catherine à être déchiquetée par une roue garnie de pointes, mais cette roue s’étant brisée, Catherine fut décapitée. (John COULSON, Dictionnaire historique des saints,1964) Les anges prirent son corps et le portèrent sur le mont Sinaï dont le monastère prit le nom de sainte Catherine. Les croisés contribuèrent, à partir du XIIe s., à la diffusion de son culte. Un siècle plus tard, elle est au calendrier de l’Église dont elle sera enlevée en 1969 « car on ne peut rien affirmer de sa personne. «
La roue de son supplice en fit la patronne des charrons, des rémouleurs, des potiers et des menuisiers. Son mariage mystique en faisait la fiancée idéale du Christ et donc la patronne des jeunes filles en quête d’un époux ; le jour de la fête de la sainte fut considéré comme un jour propice pour trouver un époux.
Abbé Marcel Villers
