Réflexion de l’abbé Marcel Villers
Theux, le 31 décembre 2017
Rendez grâce au Seigneur,
Souvenez-vous des merveilles qu’il a faites !
Rendre grâce et se souvenir, voilà à quoi nous invite le psaume de ce jour.
Cela tombe bien. Nous sommes à la veille du Nouvel-An.
Traditionnellement, c’est le temps des bilans et des vœux.
Je voudrais, à cette occasion, vous partager quelques réflexions en matière de bilan à propos de notre vie d’Église.
Il y a place aussi pour des souhaits, des vœux, car l’année qui s’ouvre ne vient pas de nulle part. Alors, que pouvons-nous en attendre ?
Jetons d’abord un regard sur l’année écoulée.
La décision majeure, prise par le CUP, est la réduction des messes à une par mois et par paroisse, sauf à Theux où une messe est dite chaque dimanche à 10h. Cela fait nettement apparaître l’église de Theux comme l’église-mère. Ce qu’elle est de fait puisqu’elle est la première paroisse créée, il y a plus ou moins 1200 ans (en 814 première mention de l’existence de la paroisse).
De cette paroisse primitive, sont issues, au fil des siècles, les chapelles, puis églises, puis paroisses que nous connaissons aujourd’hui. La dernière créée est celle de Juslenville, en 1888.
Sur cette histoire de nos églises et paroisses, vous trouverez, à la sortie de la messe, quelques exemplaires de la brochure que le Syndicat d’initiative de la Commune* a accepté de publier et qui est vendue dans leurs locaux. Voilà qui contribue à rendre présent notre patrimoine religieux dans l’espace culturel de notre commune.
Nous ne devons pas capituler, nous résigner à disparaître de l’espace public. Certains s’en chargent ; ils viennent de déposer une proposition de décret pour réduire le cours de religion à une branche facultative dans les écoles. Leur objectif est toujours le même depuis le XIXème siècle : réduire la religion à une affaire privée. Ne les oublions pas lors des prochaines élections.
Mais, surtout, ne leur donnons pas raison en laissant fermées nos églises. De ce fait, nous semblons réserver nos églises à notre seul usage et risquons ainsi d’en faire le local d’un club privé.
