Mardi saint – Pause pour Dieu

Cocorico !

1ère Lecture : Is 49, 1-6

Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. Il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, en toi je me glorifierai. Et moi, je disais : Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. Et pourtant, mon droit subsistait aux yeux du Seigneur, ma récompense auprès de mon Dieu.

Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Il parle ainsi : C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.

Évangile : Jn 13, 21-33.36-38

Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! 

Jésus réplique : Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, Amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.


Pierre est tout prêt à suivre Jésus, et il le lui dit.  Jésus n’est pas dupe de la réalité humaine : ce n’est pas facile de maintenir son choix.  Et pourtant, Jésus ne condamne pas Pierre, il lui dit : C’est comme ça, mais il ne rejette pas Pierre pour autant.

Dieu le Père et son Fils n’abandonnent jamais les hommes.  Et ce même quand nous sommes tentés de suivre une autre direction que celle proposée par Jésus.

Choisir de suivre Jésus, c’est un chemin escarpé, semé d’embûches et de pièges, mais combien enrichissant.

Seigneur, tu nous aimes jusqu’au bout,
avec nos fragilités et nos manques d’audace.
Quand nous revenons vers toi, tu nous accueilles les bras ouverts.
Guide-nous dans nos choix, afin qu’ils se rapprochent de ton chemin.
Amen

Si vous souhaitez prolonger cette méditation, nous vous invitons à vous rendre sur Jardinier de Dieu


Dans la vie il faut parfois choisir entre le bien et la facilité.

J.K. Rowling


Confinement…

Chaque jour, un conseil, un témoignage pour vous aider à vivre le confinement
(c’est peut-être un peu long… mais on ne peut refuser un regard positif !)

Et si ce que nous traversons pour le moment nous donnait à vivre une expérience vraiment commune ? Et si le confinement nous transformait collectivement en mieux ? Avec le professeur de philosophie Thibaut de Saint-Maurice, on prend le temps de réfléchir à cette crise sanitaire en compagnie de ce bon vieux Nietzsche !

THIBAUT de SAINT MAURICE : « J’ai passé un peu plus de temps à me promener sur les réseaux sociaux ces derniers jours, à défaut de pouvoir me promener dehors tout court. Et puis, cela permet de voir aussi comment font les proches, les moins proches. Et les moins moins proches.

Et j’ai vu ce que je savais : oui nous sommes tous confinés, même si, bien sûr, nous ne sommes pas confinés pareils dans un appartement ou dans une maison, avec un jardin ou pas, à la campagne ou à la montagne, ou alors en plein centre-ville.

Mais on est tous confinés aussi,
qu’on soit riche ou pauvre, petit ou puissant, anonyme ou célèbre.

Et là, j’ai trouvé que ma vie n’était pourtant pas si différente de celle des stars et des puissants…. En tout cas, pas si différente de celle de mes voisins aussi, de mes cousins qui vivent aux Etats-Unis ou de mes amis à Madrid.

Ce confinement a donc tous les traits d’une vaste expérience commune

« Expérience » ? D’abord parce que nous l’éprouvons, et qu’il s’impose à nous. Nous nous y adaptons et il transforme notre manière d’être au monde et d’être avec les autres.

« Commune », parce qu’il constitue une nouvelle référence collective. Tout le monde maintenant, quand on dit le mot confinement, voit bien de quoi il s’agit.

Alors, en me promenant sur Internet hier, j’ai repensé à ce que le philosophe Nietzsche écrit à propos de ces.

Nietzsche nous dit que ces expériences communes nous sont nécessaires pour nous comprendre… pour nous comprendre, vraiment.

Alors, vous me direz, « pour se comprendre les uns les autres, nous avons besoin d’abord de comprendre les mots que nous employons, il faut pouvoir parler la même langue ». C’est évident, mais ça ne suffit pas. Encore faut-il que nos mots renvoient aux mêmes choses. Encore faut-il que nos phrases évoquent des sentiments communs, des descriptions partagées et donc des expériences collectives.

On le sait bien, les mêmes mots n’auront pas toujours le même sens
pour des gens qui vivent dans des mondes très différents.

On a donc besoin d’une expérience commune pour mieux se comprendre. Et c’est ce que dit Nietzsche quand il écrit  :

Quand des hommes ont longtemps vécu ensemble dans des conditions identiques, sous le même climat, sur le même sol, courant les mêmes dangers, ayant les mêmes besoins, faisant le même travail, ‘il en est quelque chose qui se comprend : un peuple’. 

Alors je me dis avec Nietzsche que c’est ce que nous pouvons espérer de meilleur de cette crise de confinement, que nous nous comprenions mieux, que chaque jour passant et qu’à la fin, nous nous comprenions mieux.

Voilà, j’espère que c’est un de ces paradoxes de la crise : oui, il y a des morts, oui, il y a des hommes et des femmes qui vont perdre leur travail et d’autres qui vont travailler en ayant peur. Il y a des familles qui n’en peuvent déjà plus de rester enfermées, d’autres qui souffrent tellement déjà de la solitude. Nous sommes chacun chez nous et obligés de garder nos distances quand nous sortons.

Mais tout cela, c’est un commun et c’est un commun qui est désormais le nôtre et qui nous aide et qui nous aidera à mieux nous comprendre.


Cette pause pour Dieu a été préparée par l’équipe liturgique de Juslenville, que nous remercions. Elle fait partie du parcours La foi… une aventure – Cinq semaines pour prendre un nouveau chemin – Et Pâques au bout de la route…

Télécharger cette Pause pour Dieu en format pdf 


 

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