Clés pour lire l’évangile de Jean : 26. Le chemin

Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile de Jean. Alléluia ! Il est ressuscité ! Pour nous, il est le chemin, la vérité et la vie, comme il le révèle à Thomas :  Jn 14,1-21.

26. Je suis le chemin

Pour aller où je vais, vous connaissez le chemin. (Jn 14,4)

A Thomas qui demande le chemin, Jésus répond : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (14,6) Si nous voulons connaître le Père, nous devons passer par Jésus. Il est le chemin qui conduit au Père, à Dieu.

« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » (14,8) Avec Philippe, c’est le désir de tout homme qui s’exprime : voir Dieu. Voilà qui comblerait l’inquiétude du cœur humain. Vient la réponse surprenante de Jésus : « Celui qui m’a vu a vu le Père. » (14,9)

Philippe peut être satisfait car il l’a vu, l’homme Jésus. Mais il n’a rien vu d’autre en Jésus que Jésus. C’est ce que lui reproche ce dernier : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! » (14,9) Et Jésus ajoute : « Comment peux-tu dire : Montre-nous le Père ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! » (14,9-10) On est passé du voir au connaître et enfin au croire. Telles sont les étapes du chemin.

EGO EIMI : JE SUIS

Dans la bouche de Jésus, cette formule utilisée par l’évangéliste Jean présente trois cas :

1. « Je Suis » en absolu (en Jn 8,24.28.58 ; 13,19). L’expression se rattache à l’unicité de Dieu : « Je Suis Dieu et il n’y en a pas d’autre » (Esaïe 43,11). Cette expression s’appuie sur Ex 3,14 où Dieu dévoile le nom divin à Moïse.

2. « Je » comme attribut (Jn 6,20 ; 18,6) ; on traduit alors par « c’est moi » comme s’il s’agissait d’une simple parole de reconnaissance ; dans ces cas, Jésus manifeste simplement qui il est.

3. « Je suis » avec un prédicat : « pain de vie » (Jn 6), « lumière du monde » (8,12 ; 9,5), « la porte » (10,7.9), « le bon berger » (10, 11.14), « la résurrection et la vie » (11,25), « le chemin, la vérité et la vie » (14,6), « la vigne » (15,1.5). Même avec un prédicat, « je suis » n’élimine pas toute référence au « Je suis » divin. Ces prédicats évoquent les biens que l’homme recherche et que le Christ lui obtient. » (Jean-Pierre LÉMONON, Pour lire l’évangile selon saint Jean, 2020)

Abbé Marcel Villers

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