FÊTES LITURGIQUES : Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Comme son nom l’indique, ce dimanche célèbre deux évènements : l’entrée triomphale du Christ, acclamé comme roi, à Jérusalem ; sa passion et sa mort qui donnent le vrai sens de sa royauté. Au début de la semaine sainte, nous sommes ainsi invités à suivre le Christ entrant à Jérusalem, lieu de son intronisation par sa mort et sa résurrection.

Dès le IVe s., tout au long du carême, les catéchumènes se préparent au baptême qui a lieu la nuit de Pâques. Le sixième dimanche de carême est, en Espagne et en Gaule, consacré à la tradition du symbole (le Credo) et à l’onction des catéchumènes. La lecture du jour est le récit de l’onction de Béthanie, suivie de l’entrée à Jérusalem (Jn 12, 1-16), qui donnera à ce jour son nom de dimanche des rameaux. Mais il n’y a alors aucune cérémonie commémorant l’événement. (A.G. Martimort, L’Église en prière, Tournai, 1961.)

A Jérusalem, par contre, on célèbre l’entrée de Jésus dans la ville par une processions solennelle qui a lieu dans la soirée du sixième dimanche de carême. Tout le monde se réunit en haut du mont des Oliviers, d’où en chantant et tenant des rameaux de palmiers ou d’oliviers, on escorte l’évêque assis sur un âne. La procession pénètre dans la ville qu’on traverse pour arriver au tombeau du Christ où l’on fait une prière à la croix. Cette pratique est rapidement adoptée en Orient d’où, au VIIe s., elle passe en Espagne, puis fin du siècle, en Gaule où cela semble se réduire à une bénédiction des rameaux sur l’autel. La procession est attestée seulement au IXe s. d’où elle passe à Rome au XIe. Elle prend place le dimanche avant Pâques où on lit, dans les églises de Rome, le récit de la Passion. (A. Nocent, Contempler sa gloire. Semaine sainte, 1965.)

Sont ainsi en place les trois éléments constitutifs du dimanche des Rameaux et de la Passion : la commémoration de l’entrée de Jésus, puis, sous l’influence de Jérusalem, son actualisation par une procession à partir d’un lieu qui doit être situé hors de l’église ; sous l’influence de la Gaule, la bénédiction des rameaux ; la lecture de la Passion, due à la liturgie romaine. Ces trois rites vont être finalement consignés dans le Missel romain qui est progressivement étendu à toute l’Église latine.

La dernière révision de la semaine sainte, en 1955, a simplifié le rite de la bénédiction et distribution des rameaux pour mettre l’accent sur la procession du peuple et la Passion.

Bonne semaine sainte !

Abbé M. Villers

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