Clés pour lire l’évangile de Marc
Dans cette série hebdomadaire, nous voulons ouvrir le texte de l’évangile du dimanche qui suit, pour mieux l’apprécier. Cette semaine : Mc 1,14-20 pour le 3ème dimanche du temps ordinaire.
L’évangile
Jésus partit pour la Galilée proclamer l’évangile de Dieu. (Mc 1,14)
Convertissez-vous et croyez à l’évangile. (Mc 1, 15)
Le terme « évangile » est un mot grec composé de deux membres (eu – angelion) ; on y trouve le mot « ange ». Le terme grec « ange » signifie messager, annonceur d’une nouvelle. Évangile se traduit donc par bonne ou heureuse nouvelle ; c’est son sens premier.
Cette nouvelle, c’est l’annonce de la venue de Dieu. Le messager de cette bonne nouvelle, c’est Jésus qui la transmet de la part de Dieu (Mc 1,14) et nous invite à y croire (Mc 1,15). Comment se réalise, se manifeste cette venue de Dieu : par les paroles et les actes de Jésus lui-même.
Le messager devient le message : l’évangile, c’est Jésus ; il est la bonne nouvelle en personne. C’est ce que vont proclamer les premiers chrétiens dans leur prédication missionnaire. Cette bonne nouvelle va prendre par ailleurs la forme d’un livre et d’un genre spécifique que nous appelons « l’évangile » (Mc 1,1) et dont Marc est l’inventeur : Commencement de l’évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. (Mc 1,1)
Le kérygme
Jésus proclame (Mc 1,14) l’évangile haut et fort. Il le trompète, traduction littérale du verbe grec kérusso qui donnera le terme technique « kérygme ». Ce mot désigne le message essentiel proclamé par les chrétiens, le noyau dur de la foi en Jésus, mort et ressuscité. « Toute la formation chrétienne est avant tout l’approfondissement du kérygme… C’est l’annonce qui correspond à la soif d’infini présente dans chaque cœur humain. La centralité du kérygme demande certaines caractéristiques de l’annonce qui aujourd’hui sont nécessaires en tout lieu : qu’elle exprime l’amour salvifique de Dieu préalable à l’obligation morale et religieuse, qu’elle n’impose pas la vérité et qu’elle fasse appel à la liberté, qu’elle possède certaines notes de joie, d’encouragement, de vitalité. » (Pape François, La joie de l’évangile, 2013, § 165)
Abbé Marcel Villers
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