Homélie de notre curé, l’abbé Jean-Marc Ista
Un jeune rabbin (Avraham Weill, du Consistoire de Toulouse) témoigne : Pour le judaïsme, le jeûne est très présent… Le jeûne est une invitation à réfléchir sur notre condition humaine, à prendre conscience, parfois à se repentir, mais il ne vise pas nécessairement à combattre le mal… nous adoptons une attitude d’introspection et de contrition, sans notion de souffrance. En revanche… une manière de mener un combat spirituel collectivement, c’est d’organiser de grands repas festifs qui rassemblent : en élevant la matière, on la sanctifie.
Écoutons maintenant l’apport d’un musulman (Mohammed Chirani, consultant) : Pour les musulmans, Dieu est à l’écoute de l’invocation de celui qui jeûne. Alors, profitons de l’occasion pour adresser à Dieu une invocation pour que règne la paix… et pour que se construise la fraternité entre tous, quelle que soit leur origine… le jeûne nous ouvre aux autres. Il nous amène notamment à devenir plus généreux… lorsque nous avons faim, nous éprouvons ce que ressentent ceux qui n’ont pas accès à la nourriture.
Le jeûne qui me plait, dit Dieu en Isaïe 58.7, c’est de partager son pain avec celui qui a faim et d’héberger les pauvres sans abri…
Le père Gourier, prêtre catholique, commente : Il ne faut pas concevoir le jeûne comme une privation mais comme une manière de donner, de s’abstenir de toutes les passions qui nous dévorent, pour nouer une relation plus juste avec les autres. Il s’agit de retrouver la joie du partage… le jeûne nous touche au plus intime de notre existence. Le Christ conseille de nous cacher lorsque nous jeûnons. Chez les chrétiens, le jeûne s’arrête à la fin de l’après-midi pour que l’on puisse aller dîner avec des amis sans se vanter de sa pratique ! Lire la suite « Homélie de la célébration du mercredi des Cendres à Oneux »
