SOURCES : 28. COMMUNIER

SOURCES

Dans cette rubrique, il est question de sources, celles qui nous font vivre, celles qui donnent sens à notre action, celles qui contribuent à construire notre identité.  Aujourd’hui comme hier, nous avons besoin de boire à ces sources pour vivre et donner sens à notre engagement.  Chaque jeudi, vous est proposé un texte à lire, méditer, prier.

Abbé Marcel Villers

28. COMMUNIER

« Que deviennent ceux qui communient ? Le corps du Christ.
Ils ne sont pas plusieurs corps, mais un seul.
Que de grains de froment entrent dans la composition du pain!  Mais ces grains, qui les voit ?
Ils sont bien dans le pain qu’ils ont formé, mais rien ne les distingue les uns des autres, tellement ils sont unis.
Ainsi sommes-nous unis les uns avec les autres et avec le Christ.

Si nous participons au même pain, si nous devenons un même corps, pourquoi ne pas avoir la même charité, et ne pas nous unir par ce lien puissant.
Relisez l’histoire de nos ancêtres dans la foi, vous trouverez ce prodige vivant : la multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme.

Le Christ a daigné s’unir à vous, et vous ne daigneriez pas être unis à votre frère ?
Vous prenez part à ce repas divin ; vous devez être le plus compatissant des hommes.
Vous avez bu le sang du Seigneur, et vous ne reconnaissez pas votre frère ?
L’eussiez-vous méconnu jusque-là, vous devez le reconnaître à cette table. » (Saint Jean Chrysostome, Homélie sur l’eucharistie)

 

JEAN CHRYSOSTOME (344/354-407), prêtre à Antioche de Syrie, sa cité natale. Ses prédications le rendent célèbre et il devient évêque de Constantinople. Ses tentatives de réforme de l’Église le font chasser en 404. Réhabilité, il meurt sur le chemin du retour.  

Clés pour lire l’évangile de Matthieu : 34. Le semeur

Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier l’évangile de Matthieu dont nous suivons la lecture liturgique. Aujourd’hui : Mt 13, 1-23 du 15e dimanche ordinaire.

34. Le semeur

     D’autres sont tombés dans la bonne terre et ont donné du fruit. (13,8)

Le semeur ne calcule pas. Certes, du grain se perd au bord du chemin, dans les pierres ou les ronces. Mais qu’importe ! Il sème, sûr que le grain donnera du fruit. Son travail, c’est de semer. Pour le reste, il fait confiance. La moisson, c’est l’affaire de Dieu.
Lui seul est capable de toucher les cœurs. Pour nous, il s’agit simplement de semer. Le semeur ne passe pas son temps à chasser les oiseaux qui mangent les grains, ni à enlever les pierres et les ronces. Il sème avec détermination. Une foi tranquille l’habite. Il est certain de la récolte en dépit de tous les échecs et revers. 

L’occasion de la parabole du semeur

Par cette parabole, Jésus répond aux doutes de ses contemporains sur le succès de sa prédication. « Le regard se porte sur ses propres échecs, ses prédications infructueuses, l’opposition exacerbée qu’il rencontre, les défections croissantes. N’était-ce pas un démenti à ce qu’il prétendait être venu faire ? Regardez le paysan, dit Jésus, il pourrait se décourager devant la perte de sa semence, et pourtant il ne se laisse pas déconcerter, car il a ferme espoir qu’une belle récolte lui sera donnée. O gens de peu de foi ! » (J. JEREMIAS, Les paraboles de Jésus, 1962)

Abbé Marcel Villers