Homélie de l’abbé Marcel Villers pour la fête de saint Hubert,
le samedi 8 novembre 2014 à Theux
Depuis les premiers temps de l’Église, les chrétiens ont eu besoin de lieux pour se rassembler. Non pas des temples sacrés censés abriter la divinité, mais des espaces adaptés pour se réunir et célébrer Celui qui est, qui était et qui vient.
À la suite de saint Lambert, on sait que saint Hubert acheva l’œuvre d’évangélisation de ce qui deviendra le diocèse, puis la principauté de Liège. À l’époque, sous les Mérovingiens, seules les villes regroupaient une communauté de chrétiens. Les campagnes et les régions forestières, comme la nôtre, étaient toujours païennes. La peur y régnait par crainte des esprits et des divinités qui peuplaient la nature et les sombres forêts. Songez à la bête du Staneux. On leur rendait un culte et on leur offrait des sacrifices. Des temples et des lieux sacrés y étaient réservés. Ainsi à Diane, déesse de la chasse, et à Epona, protectrice des chevaux. Le culte à saint Hubert les a probablement remplacées.
Un des objectifs de saint Hubert fut, en effet, de détruire ces cultes et ces lieux pour y installer la nouveauté chrétienne. De cette époque date probablement le sanctuaire primitif sur lequel est construite notre église de Theux.
Le plan de nos églises est significatif de la nouveauté chrétienne. Nos églises sont construites, le plus souvent, en forme de croix.
Ce n’est plus dans un lieu sacré, un temple qu’a lieu le culte.
Détruisez ce Temple, et en trois jours, je le relèverai… déclare Jésus.
Le Temple dont il parlait, c’était son corps.
Pour le chrétien, le seul temple véritable, c’est le Christ. Lire la suite « Les églises sont des lieux de vie qui dépendent de nous ! »
