Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier l’évangile de Matthieu dont nous suivons la lecture liturgique. Aujourd’hui : Mt 25, 14-30 du 33ème dimanche ordinaire.
52. Que faire de l’Évangile ?
« J’ai eu peur et je suis allé cacher ton talent dans la terre. » (Mt 25,25)
Un homme s’en va et laisse ses biens. Pendant son absence, il confie sa fortune à ses serviteurs. C’est quoi cette fortune que l’homme confie au moment de partir ? Ce ne peut être que l’Évangile, la Bonne Nouvelle. Car quelle fortune avait Jésus, sinon ce trésor caché depuis des siècles et qu’il est venu nous révéler et nous offrir ? C’est bien à nous que le Seigneur a confié tous ses biens avant de nous quitter.
L’Évangile nous a été livré afin que nous en prenions la responsabilité. Car il nous faudra en rendre compte. Qu’avons-nous fait de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle ? Deux attitudes sont présentées : celle des deux premiers serviteurs qui s’en vont les faire valoir et en gagnèrent d’autres ; celle du troisième qui enfouit ce qu’il a reçu. Cette deuxième attitude est condamnée. Il y a mille manières d’enterrer l’Évangile, de le cacher au lieu de le répandre, de l’enfouir au lieu de l’annoncer
Le talent, poids et unité monétaire
« Des métaux – de l’argent, mais aussi de l’or ou du cuivre – servaient de monnaie d’échange. On fit des rondelles de cuivre et des blocs d’argent qu’on pouvait porter dans un sac. On les pesa et l’on se mit d’accord sur des poids standard. Les sicles et les talents étaient des poids et non des pièces de monnaie jusqu’au 7e siècle avant Jésus-Christ. Le marchand pesait l’argent. Mais pour pouvoir contrôler le pesage, l’acheteur portait souvent ses propres poids dans un sac de cuir. Plus tard, on introduisit les monnaies qui étaient nommées d’après le poids de leur contre-valeur. » (Le Monde de la Bible, 1982) A l’époque de Jésus, un talent pesait 42,533 kg d’argent ; ce qui équivaut à 100.000€.
Abbé Marcel Villers