Fête de la
Présentation de Jésus au Temple
ou Chandeleur (2 février)
L’origine
Dès le IVe s., à Jérusalem, pour répondre aux pèlerins qui affluent depuis la reconnaissance du christianisme par Constantin (313), l’Église établit une chronologie des événements de la vie de Jésus et fixe les lieux de leur déroulement en y construisant des basiliques. (Missel de l’Assemblée chrétienne, Bruges, 1964, p. 1229).
Ainsi, on y célèbre la présentation de Jésus au Temple où le vieillard Syméon proclame l’enfant Jésus lumière des nations et le Messie attendu. Cette fête est introduite à Constantinople en 542, puis en Occident au VIe-VIIe s. A Rome, elle prend la place ou plutôt réinterprète une fête païenne de la lumière. Il était d’usage, mi-février, de fêter les Lupercales, nom d’une grotte située au pied du Palatin, en l’honneur de Faunus, divinité des troupeaux et de la fécondité. Le mois de février marquait la période des premières semailles. La période correspond également, en Europe du nord, à l’ancien culte celte irlandais d’Imbolc où les paysans célébraient la divinité de la fécondité en organisant des parades aux flambeaux. Au terme de l’année religieuse, la fête des lupercales était destinée à raviver la fécondité de la société humaine en libérant les puissances vitales de la nature de toutes les contraintes de la civilisation. Aussi bien le dieu de la fête était-il Faunus, le maître des forces naturelles de fécondité sous leur forme la plus spontanée. (Encyclopædia Universalis)