Ceux-là sont fils de Dieu
Comme chaque année, nous voilà revenus en temps ordinaire et la liturgie nous propose d’être encore à la fête dans la suite du temps pascal ! C’est important : le mystère de la Trinité ne s’explique pas : il s’éprouve dans l’expérience croyante. De même que seuls ceux qui ont « mangé et bu » avec le prophète de Nazareth de son vivant, ont fait l’expérience de la résurrection, de même celles et ceux qui ont la foi peuvent appréhender quelque chose de Dieu toujours transcendant ! Ainsi se vérifie l’adage : lex orandi, lex credendi ! Ce qui fait loi dans la prière se fait loi dans la foi ! Ceci nous ramène à l’acte de foi, notre acte de foi ou nos actes de foi ? En qui croyons-nous et pouvons-nous placer notre pleine confiance ?
A l’époque du Deutéronome (deuxième loi), vers les années 620 avant Jésus, le peuple est dans l’incertitude : seul persiste le royaume de Juda (Judée actuelle) autour de Jérusalem. Le grand frère, celui de Samarie, a été laminé un siècle plus tôt par les Assyriens. Maintenant, c’est l’Égypte qui tente de remonter en puissance alors qu’à Babylone, un autre ennemi potentiel se dessine… En qui ? En quoi, en qui espérer? Le roi Josias tente une réforme nationale avec l’aide de servants du temple de Jérusalem. Cela passe par une centralisation du culte à cet endroit. Étonnamment, lors des travaux, des rouleaux attribués à Moïse réapparaissent ! Nous en avons un extrait dans la première lecture d’aujourd’hui (Dt 4, 32-40). Au passage, reconnaissons que nos Écritures suivent bien, dans leur rédaction, les tribulations de l’expérience croyante. C’est déjà un acte de foi d’y reconnaître ce que nous appelons la Parole de Dieu. C’est avec discernement et tradition que nous entendons le Tout-Autre nous parler au travers des textes bien situés dans l’histoire sainte. Lire la suite « La chronique de notre Curé du 30 mai 2021 »