La chronique de notre Curé du 25 avril 2021

« Moi, Je suis le bon pasteur »

C’est avec plaisir que je vous retrouve après un petit break induit par un soin dentaire dont les suites ont un peu entamé ma concentration. La semaine dernière, j’étais touché par la sollicitude de Jésus dans l’Évangile (Lc 24.35-48). Les disciples ont entendu dire que Jésus était vivant. Pierre, puis les deux disciples d’Emmaüs, ont raconté leur expérience (v 33-35). Et cependant, lorsque Jésus se fait voir, ils sont déconcertés malgré sa parole : « La paix soit avec vous ! ». Il est vrai que Jésus doit être un peu différent avec « son nouveau corps » ?! En fait, il est déjà du monde de Dieu. Souvenons-nous de ses paroles à Marie-Madeleine au tombeau (Jn 20.11& svts). Il est au départ… Cependant, il propose de voir ce qui l’a marqué à jamais : les marques dans les mains et les pieds ! Signe de don et de résurrection ! Il se propose même de manger devant eux… pas avec eux. Il n’en a plus besoin, distance oblige. Je me dis même que cela lui coûte encore de se prêter à des habitudes terrestres alors qu’il est déjà tout entier destiné à être auprès du Père !? Cependant, voilà, Jésus reste Jésus, il continue d’aimer jusque dans les moindres détails !

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Je suis le Bon pasteur !

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Homélie de l’abbé Jean-Marc Ista
pour le 4ème dimanche de Pâques (année C)

17 avril 2016

Ce dimanche, il faudrait être sourd pour ne pas entendre que la Parole de Dieu met l’accent sur la vie éternelle !

Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants (Ac 14.43-52).

Ceux-là viennent de la grande épreuve… ils sont devant le trône de Dieu… l’Agneau (…) sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie (Ap 7.9.14B-17).

Jésus déclara, en ce temps- là : Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne les arrachera de ma main (Jn 10. 27-30).

Vous me direz Nous sommes quand même dans le temps pascal et la résurrection est le centre de notre foi ! Il est vrai que comme dit Paul : Malheur à nous si le Christ n’est pas ressuscité car alors est vaine est notre foi ! De plus, la liturgie s’attache bien à faire mémoire de cette annonce dans les premières communautés, des disciples côtoient le prophète de Nazareth jusqu’aux Juifs et craignant Dieu de la diaspora, si pas jusqu’aux païens. Un peu comme s’il fallait nous nourrir de cette espérance et nous renforcer dans cette conviction pour que, une fois le temps ordinaire revenu, nous puissions ensemble, professer sans hésiter : Je crois en Jésus Christ… ressuscité le troisième jour… Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle, comme le dit le Symbole des Apôtres (le Credo).

Je note que, nulle part, il n’est question de la résurrection du Christ seul. Toujours, elle est associée à celle des bénéficiaires du salut -c’est-à-dire nous ! Le caractère unique de la résurrection de Jésus vient justement, d’après les textes canoniques (Mathieu voit bien quelques morts circuler en ville mais bon…), de ce qu’Il est le premier, l’inattendu qui se révèle vivant en un temps où la foi en la vie après la mort est en débat, où elle est vue comme collective et surtout pas destinée à un paria qui a eu une mort infamante sur la croix du supplice ! Dans la foi d’Israël, Dieu, Maître de Tout, manifestait souvent sa réprobation par l’abandon des pécheurs aux souffrances et à la mort.

Comme l’évangile fait contraste !

Mon Père, qui m’a donné mes brebis, est plus grand que tout et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi sommes un !

Et nous avons même ce renversement de perspective : Jésus, l’Agneau immolé, devient le pasteur. Lui qui a été conduit jusque dans les enclos de la mort, Lui, qui en a été retiré par le Pasteur Éternel, devient à son tour le berger des brebis du Père !

Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil, ni la chaleur ne les accablera puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie…

Avec la raison, nous pouvons nous demander si la résurrection est un phénomène historique. Avec notre tête, nous pouvons essayer d’imaginer ce qu’est la vie après la mort, quand Jésus s’efforce dans les Écritures de montrer qu’il n’est ni un fantôme ni un esprit, qu’Il a un corps bien réel mais qu’il est cependant très différent, qu’Il vit en Dieu tout en gardant les traces de ses souffrances (Jn 20 & 21).

Mais c’est d’abord avec le cœur que nous pouvons lui faire confiance, lui demeurer attaché et le reconnaître vivant ! C’est le Seigneur ! s’écrie en premier le disciple que Jésus aimait, lorsque celui-ci se manifeste au bord du lac !

En ce temps où la Parole vient nourrir notre espérance en la vie éternelle, elle vient d’abord authentifier et nourrir notre amour de Jésus Vivant !

Ne passons pas à côté de cette chance -que dis- je, de cette grâce- et puissions-nous magnifier Dieu comme le psalmiste :

Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge !
(Ps. 99)

2016-04-10 - Abbé Jean-Marc Ista (2) - PF

Abbé Jean-Marc Ista,
Curé de l’Unité pastorale de Theux