La fête de Noël est née dans la première moitié du IVe s. Comme pour Pâques, une période de préparation est vite apparue nécessaire ; saint Hilaire de Poitiers (315-367) témoigne ainsi d’un « carême de Noël » qui durait trois semaines et préparait probablement aux baptêmes administrés à l’Épiphanie.
À la fin du IVe s., en Gaule et en Espagne, les fidèles sont invités « à venir chaque jour aux réunions de l’Église, du 17 décembre au 6 janvier » (Adrien Nocent, Contempler sa gloire. Avent – Noël – Épiphanie, 1960, p.65). Subsistent de cette pratique, les grandes antiennes qui, chantées aux vêpres du 17 décembre au 23, soit la semaine qui précède Noël, commencent toutes par l’exclamation admirative : Ô (Seigneur, Sagesse…) et se terminent par le cri : « viens ». Ces antiennes que « la liturgie romaine chantait déjà au temps de Charlemagne expriment toute l’espérance de l’Église » (A.G. Martimort, L’Église en prière, Tournai, 1961, p. 738).