CLÉS POUR LIRE LUC : 20. C’EST BIEN MOI

Clés pour lire l’évangile de Luc

Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile. Cette semaine : Lc 24, 35-48.

C’est bien moi !
Il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient encore y croire.      (Lc 24, 41)

Soudain, « lui-même fut présent au milieu d’eux » (24,36), bien vivant. Mais est-ce un rêve ou la réalité ? Illusion ou vérité ? « Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit » (24,37), un fantôme. Ils sont bouleversés, mais n’arrivent pas à croire que ce Jésus qu’ils ont vu mourir en croix est vivant. Ils sont prêts à admettre la présence d’un fantôme, un esprit, mais pas celle de Jésus de Nazareth, leur Maître, le Crucifié.

« Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi » (24,39). Ce n’est pas n’importe quel mort que Dieu a ressuscité, c’est celui que les autorités religieuses ont rejeté comme blasphémateur, que les Romains ont cloué en croix comme rebelle. Voilà le sens premier de la résurrection : un parti pris de Dieu en faveur de Jésus. La résurrection signifie que Dieu reconnaît comme vérité l’enseignement et le chemin de Jésus.

La paix soit avec vous !
« Cette salutation habituelle des Juifs est assimilable à un bonjour, shalom en hébreu. Elle peut toutefois prendre dans le présent contexte un sens fort. Le Christ est entré dans le monde de la paix de Dieu ; il peut la communiquer aux siens. Jésus donnait la paix en triomphant de la maladie (8,48) ou du péché (7,50). Les anges annonçaient la naissance de Jésus comme la venue de la paix (2,14). De fait, Jésus offrit en vain la paix à Jérusalem (19, 38.42) ; ses disciples l’offriront en prêchant la venue du Royaume de Dieu (10,5-6). Le Ressuscité qui vient de vaincre son dernier ennemi, la mort, peut offrir la paix parfaite, la paix messianique (Is 9,5-6 ; 52,7 ; 57,19 ; Mi 5,4 ; Ep 2,14-17). (ACEBAC, Les Évangiles, 1983) C’est toute cette richesse de significations qu’on retrouve dans la salutation liturgique propre aux évêques : La paix soit avec vous ! »

Abbé Marcel Villers

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