FRANCOIS D’ASSISE (1181/82-1226) – Fêté le 4 octobre.
Description du panneau
Bure franciscaine, stigmates aux mains, crâné rasé laissant une couronne de cheveux (tonsure romaine ou « de saint Pierre »), corde à trois nœuds, correspondant aux trois vœux : pauvreté, chasteté, obéissance. Le livre ouvert rappelle la source de ces vœux : l’évangile. Le crucifix et la tête de mort symbolisent la spiritualité franciscaine centrée sur la Passion du Christ, son humanité, et la pénitence.
Né à Assise, François est l’aîné des sept enfants d’un riche drapier, Pietro Bernardone. À 14 ans, il seconde son père et mène la dolce vita des jeunes bourgeois fortunés. En 1202, il participe à la guerre contre Pérouse où il est fait prisonnier. Après un an de captivité, il rentre à Assise, malade. Rêvant de chevalerie et d’exploits guerriers, il veut rejoindre l’armée de Gauthier de Brienne. Mais un songe le fait renoncer et il rentre à Assise. François abandonne progressivement sa vie de fête et s’attache à la chapelle de San Damiano dont, un jour, il entend le crucifix lui parler : François, va et répare ma maison qui tombe en ruines. Et il se mit à réparer la chapelle, dépensant l’argent de son père. Furieux, son père exige le remboursement et François, devant l’évêque, rend à son père l’argent qui lui reste, ses vêtements et se retrouve nu. On est en 1206. François prend l’habit des pénitents et restaure diverses chapelles.
En 1208, il applique la parole de Jésus envoyant ses disciples en mission : N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales. François épouse « Dame Pauvreté », se fait prédicateur itinérant et mendiant. Son exemple attire de nombreux disciples et François se retrouve à la tête d’une petite fraternité, reconnue officiellement par le pape Innocent III en 1209. Les Frères Mineurs sont nés. En 1212, avec sainte Claire, il fonde l’Ordre des pauvres dames, futures Clarisses. En 1219, il se rend en Égypte et rencontre le sultan qu’il cherche à convertir.
En 1221, il écrit la règle de son Ordre et stipule que les frères doivent être à la fois des mendiants et des prédicateurs, vivre de la pauvreté absolue sans former de communautés cloîtrées. Une révolution, mais impraticable, ce qui rend nécessaire la réécriture de la règle, approuvée par l’Église en 1223. En 1222, à la demande de laïcs, il crée le Tiers-Ordre. En 1224, retiré avec quelques frères sur l’Alverne, il reçoit les stigmates, premier cas connu. Depuis, malade et devenu aveugle, il meurt le 3 octobre 1226. Son Ordre compte alors entre 3000 et 5000 frères.
À Theux, saint François est représenté au plafond de la nef (ce panneau fut ajouté en 1871 pour remplacer un autre détérioré) et à la crèche qui orne le retable de l’autel de la chapelle Wolff (1655), dont le donateur portait le prénom de François. Sous l’influence des Capucins de Spa (1623) ou Verviers (1685), ou des Récollets de Verviers (1627), la dévotion à saint François se développe au XVIIe s. Elle prendra souvent la forme d’un Tiers-Ordre, ce qui sera le cas à Theux dans la seconde moitié du XIXe s., suite à la restauration du Tiers-Ordre en 1866.
Abbé Marcel Villers
Illustration : panneau du plafond de l’église de Theux (photo IRPA)