Année Famille Amoris Laetitia n°7

La pastorale familiale
à mettre en œuvre (suite)

Dans le contexte culturel d’aujourd’hui, face aux défis pour la vision chrétienne de la famille, le pape énonce les grands axes d’une pastorale familiale nouvelle.

3° Accompagner dans les premières années de la vie matrimoniale

Nous devons reconnaître comme une grande valeur qu’on comprenne que le mariage est une question d’amour, que seuls peuvent se marier ceux qui se choisissent librement et s’aiment. Toutefois, lorsque l’amour devient une pure attraction ou un sentiment vague, les conjoints souffrent alors d’une très grande fragilité quand l’affectivité entre en crise ou que l’attraction physique décline. Étant donné que ces confusions sont fréquentes, il s’avère indispensable d’accompagner les premières années de la vie matrimoniale pour enrichir et approfondir la décision consciente et libre de s’appartenir et de s’aimer jusqu’à la fin (AL, 217).

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Année Famille Amoris Laetitia n°6

La pastorale familiale
à mettre en œuvre

Dans le contexte culturel d’aujourd’hui, face aux défis pour la vision chrétienne de la famille, le pape énonce les grands axes d’une pastorale familiale nouvelle.

1° Annoncer l’évangile de la famille

Rester dans une dénonciation rhétorique des maux actuels, comme si nous pouvions ainsi changer quelque chose, n’a pas de sens. Mais il ne sert à rien non plus d’imposer des normes par la force de l’autorité. Nous devons faire un effort plus responsable et généreux, qui consiste à présenter les raisons et les motivations d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre (AL, 35).

Cela ouvre la porte à une pastorale positive, accueillante, qui rend possible un approfondissement progressif des exigences de l’Évangile. Cependant, nous avons souvent été sur la défensive, et nous dépensons les énergies pastorales en multipliant les attaques contre le monde décadent, avec peu de capacités dynamiques pour montrer des chemins de bonheur (AL, 38).

Les familles chrétiennes, par la grâce du sacrement de mariage, sont les principaux acteurs de la pastorale familiale, surtout en portant le témoignage joyeux des époux et des familles (AL, 200).

Le divorce est un mal, et l’augmentation du nombre des divorces est très préoccupante. Voilà pourquoi, sans doute, notre tâche pastorale la plus importante envers les familles est-elle de renforcer l’amour et d’aider à guérir les blessures, en sorte que nous puissions prévenir la progression de ce drame de notre époque (AL, 246).

2° Guider les fiancés sur le chemin de la préparation au mariage

Il faut veiller à l’enracinement de la préparation au mariage dans l’itinéraire de l’initiation chrétienne, donc dans la catéchèse (préparation lointaine), en soulignant le lien du mariage avec le baptême et les autres sacrements. De même, la nécessité de programmes spécifiques pour la préparation proche du mariage, afin qu’ils constituent une véritable expérience de participation à la vie ecclésiale et approfondissent les différents aspects de la vie familiale (AL, 206). Il s’agit d’une sorte d’initiation (on avait évoqué au dernier synode l’idée d’un noviciat) au sacrement du mariage (AL, 207).

Aussi bien la préparation immédiate que l’accompagnement plus prolongé doivent assurer que les fiancés ne voient pas le mariage comme la fin du parcours, mais qu’ils assument le mariage comme une vocation qui les lance vers l’avant, avec la décision ferme et réaliste de traverser ensemble toutes les épreuves et les moments difficiles (AL, 211). 

Abbé Marcel Villers

Je suis avec toi tous les jours – Fêtons nos aînés !

Ce 25 juillet 2021,
première Journée
des grands-parents
et des personnes âgées

Dans le cadre de l’Année « Famille Amoris Laetitia », le pape François a instauré la Journée des grands-parents et personnes âgées, à célébrer le 4ème dimanche de juillet, proche de la fête des saints Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie, donc les grands-parents maternels de Jésus (26 juillet).

En 2021, cette fête sera célébrée le dimanche 25 juillet.

CathoBel a publié un long article à ce sujet et réalisé un beau dossier dans le journal Dimanche du 27 juin dernier.

Épinglons quelques suggestions du Pape pour concrétiser cette journée :
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Année Famille Amoris Laetitia n°5

La réalité et les défis de la famille

Cinq traits caractérisent la famille d’aujourd’hui, au moins en Occident. 

  1. La « culture du provisoire ». Je fais référence, par exemple, à la rapidité avec laquelle les personnes passent d’une relation affective à une autre. Elles croient que l’amour, comme dans les réseaux sociaux, peut se connecter et se déconnecter au gré du consommateur… Ce qui arrive avec les objets et l’environnement se transfère sur les relations affectives : tout est jetable, chacun utilise et jette, paie et détruit, exploite et presse, tant que cela sert. Ensuite adieu ! (AL, 39)
  1. Le narcissisme rend les personnes incapables de regarder au-delà d’elles-mêmes, de leurs désirs et de leurs besoins (AL, 39). 

  1. Les couples sont parfois incertains, hésitants et peinent à trouver les moyens de mûrir. Beaucoup sont ceux qui tendent à rester aux stades primaires de la vie émotionnelle et sexuelle. La crise du couple déstabilise la famille et peut provoquer, à travers les séparations et les divorces, de sérieuses conséquences sur les adultes, sur les enfants et sur la société, en affaiblissant l’individu et les liens sociaux (AL, 41). 
  1. Un autre défi apparaît sous diverses formes d’une idéologie, généralement appelée « gender », qui nie la différence et la réciprocité naturelle entre un homme et une femme. Elle laisse envisager une société sans différence de sexe et sape la base anthropologique de la famille. Cette idéologie induit des projets éducatifs et des orientations législatives qui encouragent une identité personnelle et une intimité affective radicalement coupées de la diversité biologique entre masculin et féminin… Il ne faut pas ignorer que le sexe biologique (sex) et le rôle socioculturel du sexe (gender), peuvent être distingués, mais non séparé (AL, 56).
  1. La révolution biotechnologique dans le domaine de la procréation humaine a introduit la possibilité de manipuler l’acte d’engendrer, en le rendant indépendant de la relation sexuelle entre un homme et une femme. De la sorte, la vie humaine et la parentalité sont devenues des réalités qu’il est possible de faire ou de défaire, principalement sujettes aux désirs des individus ou des couples, qui ne sont pas nécessairement hétérosexuels ou mariés. Une chose est de comprendre la fragilité humaine, autre chose est d’accepter des idéologies qui prétendent diviser les deux aspects inséparables de la réalité (AL, 56).

Ces 5 traits constituent autant de défis pour la vision et la pratique chrétiennes de la famille.

Abbé Marcel Villers