ART ET FOI. Saint Pierre, apôtre. Fêté le 22 février

Saint PIERRE

Apôtre, martyr à Rome. Selon la tradition, premier évêque de Rome.
Premier titulaire de l’église de Theux, celui donné à l’édifice mérovingien (VIIe-IXe s.).
Fêté en même temps que Paul le 29 juin car selon le martyrologe romain : « Pierre et Paul souffrirent la même année et le même jour sous l’empereur Néron.  Le premier fut crucifié dans la Ville, la tête en bas… » Selon les historiens, Pierre, venu à Rome pour y consolider l’Église naissante, est martyrisé en l’an 64 probablement, Paul en 67.
Fête de la Chaire de Pierre le 22 février où l’on honore la cathèdre de l’évêque de Rome, symbole de son autorité sur Rome et l’Église.
Une troisième fête, anciennement au 1er août, célèbre Saint-Pierre-aux-Liens dont les chaînes sont vénérées dans la basilique romaine du même nom.
Saint Pierre est honoré comme protecteur des cordonniers, maçons, pêcheurs, poissonniers, fabricants de clés, concierges et portiers.(Rosa GIORGI, Comment reconnaître les saints, 2017, p. 304)

Iconographie
Le panneau du plafond est conforme à la physionomie de Pierre fixée dès le Ve s. sur la base d’Eusèbe de Césarée (IIIe-IVe s.) : cheveux courts et bouclés, barbe courte et frisée, crâne chauve (signifiant la tonsure qui fait de lui le premier prêtre) d’où émerge une touffe de cheveux sur le front. Parmi ses attributs classiques : les clés, le coq, un livre, parfois la barque. Notre panneau reprend le plus ancien : les clés. Pierre tient deux clés liées, une d’or (le ciel) et une d’argent (la terre) ; il a les clés du ciel et de la terre qui symbolisent le pouvoir suprême, celui de lier et de délier pour l’éternité, celui d’absoudre ou d’excommunier. Les deux clés sont liées ensemble car le pouvoir d’ouvrir et de fermer est un seul. Ce pouvoir en fait le portier ou concierge du paradis. A partir du XIIIes., il est représenté vêtu comme un évêque ou un pape ; les deux clés figurent dans les armes pontificales avec la tiare à partir de la fin du XIIes.

Simon est un pêcheur de Bethsaïde (Jn 1,44), établi plus tard avec sa femme et sa famille à Capharnaüm (Mc 1,21-23). Il devient disciple de Jean-Baptiste avec son frère André qui l’introduit ensuite auprès de Jésus (Jn 1,41). Il accompagne Jésus tout au long de sa vie publique et est associé aux moments clés comme la Transfiguration ou la profession de foi demandée par Jésus avant la montée vers Jérusalem. C’est alors qu’il mérite le surnom de Pierre (Mt 16,17-19). Il reniera Jésus lors de son arrestation, mais pleurera de repentir. Il est le premier témoin du tombeau vide (Mc 16,7). Il prend la direction de la communauté chrétienne et suivra Paul pour ouvrir l’Église aux païens (Ac 10-11). Il rejoint Rome, y confirme l’Église naissante et y meurt martyr en 64.

Abbé Marcel Villers
Illustration : plafond de l’église de Theux (IRPA)