Fêtes liturgiques : Conversion de saint Paul

Fête de la conversion de saint Paul
(25 janvier)

La Fête de la Conversion de saint Paul a son origine en Gaule, probablement au VIe siècle. Primitivement, cette fête avait pour objet la translation de quelques reliques du saint : sans doute l’arrivée en Gaule de linges ayant touché le tombeau de Paul qui se trouve sous l’autel de la Basilique Saint-Paul-hors -les-Murs, construite au IVe s. Vers le VIIIe s., c’est la conversion de l’Apôtre qui devient l’objet de cette fête. Enfin, c’est au XIe s. que la fête apparaît à Rome (Missel romain quotidien, Hautecombe, 1961, p. 1228).

La date du 25 janvier est sans rapport avec la vie de saint Paul, mais certainement en lien avec saint Pierre. La liturgie, dans son calendrier, veille à ne pas séparer ces deux cofondateurs de l’Église de Rome. Ainsi, on peut sans nul doute considérer la fête de la Conversion de saint Paul comme le jour octave de la fête de la Chaire de Pierre qui était célébrée en Gaule le 18 janvier (et non le 22 février, comme aujourd’hui). La date fut d’abord fixée au 22 février ; en Gaule, on l’anticipa au 18 janvier pour qu’elle ne tombât pas en carême.

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ART ET FOI : Saint Barnabé

BARNABÉ
Né à Chypre, apôtre, compagnon de Paul dans un de ses voyages missionnaires. Fêté le 11 juin.

Attributs
Portant la pèlerine du marcheur, il tient en main une lance (qui devrait être un bâton de marche) et le livre de l’Évangile.

Ce panneau, œuvre de Helbig (1821-1906), fut ajouté en 1871, au plafond de l’église de Theux, pour remplacer un autre détérioré

Chypriote de naissance, Barnabé s’appelait en réalité Joseph. « Membre de la colonie juive de Chypre à Jérusalem et attaché comme lévite au service du Temple, Joseph se convertit dès les premières années du christianisme. Il vendit son champ et en apporta le prix aux apôtres (Ac 4, 36-37) qui le surnommèrent Barnabé, c’est-à-dire « fils du réconfort, de l’encouragement ». Ce curieux surnom laisse supposer que Barnabé était reçu tout autant dans les communautés d’origine juive que dans celles qui venaient de l’hellénisme. Durant sa vie entière, il sera le conciliateur entre les tenants des deux cultures. » (Missel de l’Assemblée chrétienne, Bruges, 1964, p.1401)

Ainsi, c’est lui qui accueille Paul dont on se méfiait encore et l’introduit dans les cercles judéo-chrétiens (Ac 9, 26-27) de Jérusalem. Barnabé est ensuite envoyé à Antioche où il est à l’origine de l’épanouissement de la communauté (Ac 11, 22-30), avec Paul qu’il était allé rechercher à Tarse. Antioche est le premier exemple d’une Église rassemblant plus de Grecs que de Juifs (Ac 11,19-21).

Avec Marc, son cousin, Barnabé accompagne Paul dans son premier voyage missionnaire en Asie Mineure (Ac 13-14), mais la personnalité trop forte de Paul l’obligea à poursuivre seul son apostolat, Paul refusant la compagnie de Marc (Ac 15, 36-40). C’est Chypre que Barnabé et Marc vont alors évangéliser. C’est là qu’il devait subir le martyre.

Le martyrologe romain rapporte : « A Salamine, en Chypre, l’anniversaire de saint Barnabé apôtre, cypriote d’origine. Il fut avec saint Paul institué par les disciples apôtre des Gentils, et parcourut avec lui de nombreuses régions, remplissant le ministère de la prédication évangélique qui lui avait été confié. Revenu enfin dans l’île de Chypre, il couronna son apostolat par un glorieux martyre. A l’époque de l’empereur Zénon, son corps fut découvert sur la révélation qu’il en fit lui-même, et avec lui fut également trouvé un exemplaire de l’évangile de saint Matthieu, écrit de la main de Barnabé. »

Abbé Marcel Villers
Illustration : plafond de l’église de Theux © KIK-IRPA, Bruxelles