Clés pour lire l’évangile de Matthieu : 30. Vocation

Dans cette série hebdomadaire (parution le mercredi matin), nous voulons fournir, cette année, des clés pour ouvrir et apprécier l’évangile de Matthieu. Comme la liturgie s’éloigne de la lecture de Matthieu jusqu’à la mi-juin, nous prenons la lecture continue de l’évangile de Matthieu. Aujourd’hui : Mt 9, 9-13.

30. L’appel

Matthieu se leva et le suivit. (Mt 9,9)

Matthieu, l’homme qui est assis à son bureau, est un percepteur. Il est, en effet, chargé du recouvrement des impôts, contributions ou amendes. Et voilà que Jésus « le vit en passant et lui dit : « Suis-moi. » (9,9). Matthieu entend et obéit, il se lève et accueille Jésus dans sa maison où se réunissent beaucoup de publicains et de pécheurs. Jésus et ses disciples sont à table avec eux.

Aux critiques des pharisiens, Jésus répond : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (9,13) C’est bien la miséricorde qui le fait aller vers les malades plutôt que les bien portants. Cette communauté de table de Jésus avec les pécheurs est la réalité du culte nouveau dont le repas eucharistique est l’expression.

Matthieu, le collecteur d’impôt devenu apôtre

Matthieu (Mt 9,9) est collecteur d’impôts à Capharnaüm. Il est appelé Lévi par Marc (2,15) et Luc (6,27). Marc précise qu’il est « fils d’Alphée » (Mc 2,14) et serait donc le frère de Jacques présenté lui aussi comme « fils d’Alphée » (Mc 2,18). Sa vocation constitue un des épisodes populaires de la vie de Jésus, en raison de la personnalité de l’appelé, un publicain ou collecteur d’impôts au bénéfice des Romains. Après la Pentecôte, les témoins des premiers siècles nous disent que Matthieu est allé évangéliser l’Éthiopie pour les uns, la Perse ou la Syrie pour d’autres, enfin la Macédoine ou le Pont-Euxin. Bref, pas de réponse sûre. Une même incertitude concerne sa mort. Pour les uns, de mort naturelle, pour beaucoup d’autres, il aurait connu le martyre mais il n’y a pas d’accord sur le type de supplice qu’il aurait subi : décapité, brûlé vif ou lapidé. Il est traditionnellement représenté avec une hallebarde.

Abbé Marcel Villers

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