FÊTES LITURGIQUES : L’ASCENSION

L’Ascension

Dès le IIe s., la fête de Pâques est prolongée cinquante jours pour s’achever à la Pentecôte qui, littéralement, signifie cinquante. Cette cinquantaine constitue le temps pascal qui fait le lien entre deux grandes fêtes chrétiennes qui sont aussi des fêtes juives, reprises par l’Église et réinterprétées en fonction de la destinée du Christ. Au IVe s., on va organiser ce temps pascal en fonction de la chronologie des Actes des Apôtres qui fixe la montée de Jésus au ciel « quarante jours » après sa résurrection (Ac 1,3. 9) et donc dix jours avant la Pentecôte et la descente du Saint-Esprit (Ac 2,1). Plutôt que de célébrer globalement le mystère pascal pendant cinquante jours, comme ce fût le cas les premiers siècles, l’Eglise va mettre en évidence les trois moments indiqués par le livre des Actes : Résurrection, Ascension et Pentecôte. On fixe un jour pour leur commémoration. Ce sont les trois fêtes qui actuellement ponctuent le temps pascal.

La fête de l’Ascension apparaît dans la seconde moitié du IVe s. en Palestine. Elle est célébrée au siècle suivant par toutes les Eglises. Une vigile de l’Ascension apparaît au VIIe s. Elle sera abandonnée lors de la réforme liturgique qui suivit le Concile Vatican II.

L’Ascension est la commémoration de la montée de Jésus aux cieux, ainsi que le formule notre Credo. Les cieux dans la Bible désignent le monde de Dieu. La montée dont il s’agit n’est pas à comprendre matériellement. Elle signifie que Jésus est élevé, exalté au niveau de Dieu lui-même. Du monde des morts, Jésus passe dans le monde de Dieu. Il est désormais chez son Père. Il partage la vie même de Dieu, une vie que la mort ne peut atteindre. Si à Pâques, on célèbre la sortie du tombeau, l’Ascension nous indique où Jésus est allé : auprès de Dieu. Désormais, « il est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant ». Être assis à la droite de quelqu’un, c’est être à égalité avec lui. Jésus est donc mis sur un pied d’égalité avec Dieu. Il partage toute la puissance de Dieu.


Comme le résume une des préfaces de la fête de l’Ascension, le Christ « ne s’évade pas de notre condition humaine, mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. »

Abbé Marcel Villers
Illustration : Plafond du choeur de l’église de Theux 1681

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