Solennité de l’Épiphanie du Seigneur
Les origines
Le terme même qui désigne cette fête est issu du grec et indique l’origine de cette solennité. Le grec « epiphania » peut être traduit par : manifestation, apparition, advenue. « Dans le monde gréco-romain, on appelait epiphania aussi bien l’apparition ou la manifestation secourable de la divinité envers les hommes que les avènements festifs d’un souverain : accession au trône, entrée triomphale dans une ville. »
L’Épiphanie est née en Orient, sans doute en Égypte, avant la fête romaine de Noël qui remonte aux alentours de 330. Mais elle obéit au même motif initial : s’opposer aux fêtes païennes du solstice d’hiver qui étaient célébrées le 6 janvier en Égypte et en Arabie. Ce jour était aussi celui du baptême de Jésus, selon les Gnostiques, qui en ont fait une fête dès les années 120-140 car, pour eux, c’est au baptême dans le Jourdain que l’incarnation eut lieu. Née, au début du siècle en Orient, la fête de l’Épiphanie est reçue en Gaule vers 360, avant de l’être à Rome un peu plus tard. Dès la fin du 4e s., les deux fêtes de Noël et de l’Épiphanie, reçues l’une et l’autre dans toutes les Églises, vont évoluer dans leur contenu.