Clés pour lire l’évangile de Luc
Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile. Cette semaine, Lc 11, 1-13 du 17e dimanche ordinaire.
37. Seigneur, apprends-nous à prier
Quand vous priez, dites : Père. (Lc 11, 2)
Prier, c’est entrer dans une expérience de Dieu, celle que fait Jésus. Prier, c’est vivre notre rapport à Dieu comme à un père. Prier, c’est avoir vis-à-vis de Dieu la même confiance que celle du petit enfant à l’égard de son papa. C’est ainsi précisément que Jésus appelait Dieu : Abba en araméen. Prier, c’est tout simplement s’abandonner – s’abandonner dans les bras de Dieu avec la même confiance, la même foi que le petit enfant dans les bras de ses parents.
Prier, c’est aussi demander. Pour demander, il faut avoir confiance, confiance en Dieu comme un ami qui sait pouvoir compter sur son ami. Car, « même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. » (11,8)
La prière du Seigneur
Nous avons deux versions de cette prière. La version dont Luc a hérité est plus brève que celle de Mt 6, 9-13. Elle comprend une invocation, deux vœux adressés à Dieu et trois requêtes pour nous
Les disciples sont d’abord autorisés à s’adresser à Dieu en reprenant le même terme que Jésus dans sa propre prière : Père (11,2), sans qualificatif.
Viennent ensuite deux vœux : la sanctification du Nom (Que Dieu se fasse reconnaître pour ce qu’il est !) et la venue du Règne (Que Dieu manifeste sa présence !).
Dans un second temps, trois requêtes : le pain pour chaque jour (11, 3), le pardon des péchés (11, 4) et ne pas entrer en tentation (11, 5). (Hugues COUSIN, L’évangile de Luc, 1993)
Abbé Marcel Villers