Lève-toi, il est temps – 2ème dimanche de l’Avent 2025

Il délivrera le pauvre qui appelle !

(Psaume 71, 12)

 

 

En ces jours-là, fleurira la justice.
Il délivrera le malheureux sans recours.
Il aura souci du pauvre et du faible,
dont il sauve la vie,
vie qui a grand prix à ses yeux.

(Psaume 71, 7. 13-14)

 

L’Église a vu dans la libération des opprimés un signe du Royaume de Dieu. Jésus l’a proclamé : « L’Esprit du Seigneur m’a consacré pour annoncer aux captifs la délivrance » (Lc 4, 18). Lorsque nombre de chrétiens étaient capturés en Méditerranée ou réduits en esclavage dans les guerres, des religieux se sont engagés à donner leur propre corps pour remplacer les prisonniers et les otages, accomplissant à la lettre le commandement : « Nul n’a plus grand amour que celui-ci : déposer sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). Aujourd’hui, cette action de libération se poursuit face aux « esclavages modernes : la traite des êtres humains, le travail forcé, l’exploitation sexuelle, les différentes formes de dépendance.  La charité chrétienne, lorsqu’elle s’incarne, devient libératrice.

Léon XIV, Dilexi te, 4/10/2025

♠♠♠♠♠

L’association « Aux captifs la libération » est engagée dans l’action auprès des personnes en très grande précarité, sans logement ou en situation de prostitution, pour les accompagner et trouver leurs chemins de libération. Ceux qui ne peuvent pas s’engager dans les tournées-rue ou permanences d’accueil, peuvent contribuer par la prière. Ces priants, engagés non pas en actes, mais par la prière, sont considérés comme des bénévoles à part entière.

♠♠♠♠♠

P.S. L’illustration est signée Kandinsky, et s’intitule Harmonie tranquille. Elle date de 1924.

HOMÉLIE DES DIMANCHES D’AVENT Theux 2025

Premier dimanche d’Avent 2025

Est-ce que nous savons attendre ? Et si oui, qu’attendons-nous ?
Que tout continue comme maintenant ou que les choses changent ?
Attendre le Seigneur, c’est veiller, donc agir et non dormir ; c’est faire venir le Royaume dont il a annoncé la venue.

Lève-toi, il est temps. L’heure est venue de sortir de notre torpeur, écrit saint Paul, de notre train-train habituel. Mettons-nous en marche sur les chemins de la justice où le Seigneur nous précède.
Il est le Prince de la Paix ;
le libérateur des captifs ;
l’étranger venu frapper à notre porte ;
l’enfant de Dieu que tous nous sommes.

Ce sont les quatre thèmes que nous méditerons en ce temps d’Avent, autant de réalités de notre aujourd’hui : la guerre, les otages, les migrants rejetés, les enfants abusés ou refusés.

Veillez. Tenez-vous prêts, nous dit l’évangile.
Sortez de votre sommeil, proclame Saint Paul.
Quant au prophète Isaïe, il incite à miser sur la paix : De leurs épées, ils forgeront des socs de charrue, on ne s’entrainera plus pour la guerre.

Cet enjeu est plus actuel que jamais. En 2024, on a dénombré 61 conflits dans le monde, dont 18 guerres : Ukraine, Gaza, Soudan, Congo, etc.

Pouvons-nous rester passifs ?
Non. Lève-toi, il est temps. Ce sera notre mot d’ordre pour ce temps de l’Avent. Mais vous me direz : que voulez-vous que j’y fasse ? comment puis-je, moi seul, changer les choses ?

Cette résignation, ce constat d’impuissance, nous le partageons aisément.  Mais ce n’est pas une fatalité comme le démontre par son action Ella Mindja, jeune catholique congolaise, originaire du Sud-Kivu, pour qui «la guerre est une réalité qui l’accompagne depuis l’enfance».

Depuis près de trente ans, des groupes armés s’affrontent dans l’Est du Congo. Et les femmes paient le prix le plus lourd. Elles sont violées, déplacées, réduites au silence. Mais, dans ce chaos, elles ne sont pas que des victimes. Elles sont surtout et souvent des actrices essentielles de survie. Ce double héritage – la douleur et la résistance – a forgé la vocation d’Ella Mindja : faire du droit une arme pacifique. Elle a choisi les études de droit et est devenue avocate militante. Des villages de Bukavu aux tribunes de l’ONU, Mindja a porté la voix des femmes congolaises, elles qui refusent la résignation.

Pour elle, la paix ne se décrète pas; elle se construit avec celles qui ont survécu. La paix véritable naît de la vie quotidienne, de la survie, de la solidarité. En ce sens, la femme congolaise est la première diplomate de la paix. Car les femmes continuent de croire à la possibilité d’un lendemain. Elles sont veuves, mères, orphelines, mais debout.

Aux jeunes filles congolaises qui grandissent dans la peur, Mindja adresse ce message: «La volonté de Dieu ne nous conduit jamais là où sa grâce ne peut nous soutenir. Vous avez déjà montré une force extraordinaire. C’est à vous maintenant de bâtir, pierre après pierre, le pays que nous voulons». La paix n’est pas un rêve abstrait, mais un travail quotidien, une conversion du regard et des structures;

Et nous, alors ? Que pouvons-nous faire ?. Là où nous sommes, devenir des instruments de paix comme le propose la prière de saint François d’Assise.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix !
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a discorde, que je mette l’union.
Là où il y a désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Abbé Marcel Villers

Lève-toi, il est temps – Premier dimanche de l’Avent 2025

Que la paix règne dans tes murs !

(Psaume 121, 7)

 

 

De leurs épées,
ils forgeront des socs de charrue,
et de leurs lances, des faucilles.

On ne lèvera plus l’épée
nation contre nation,
on ne s’entraînera plus à la guerre
.
 (Isaïe, 2, 4)

 

 

 

 

« Range ton épée » est une parole adressée aux puissants de ce monde, à ceux qui dirigent le destin des peuples : ayez l’audace du désarmement !

La paix naît de la communion, et non de la dissuasion. Du dialogue, et non de l’ultimatum. C’est une audace, celle de déposer son arme – le désarmement, précisément – qui est plus que jamais exigée des puissants d’aujourd’hui. Aucune idée, aucune foi, aucune politique ne nous autorise à tuer.

Courage, allez de l’avant. Le Seigneur crée et répand la paix à travers ses amis qui l’ont dans leur cœur, qui deviennent à leur tour des pacificateurs, des instruments de sa paix. »

Léon XIV, Veillée pour la paix, 11-10-2025

♠♠♠♠♠

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix !

Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.

Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.

Là où il y a discorde, que je mette l’union.

Là où il y a désespoir, que je mette l’espérance.

Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

François d’Assise

♠♠♠♠♠

P.S. L’illustration est une reproduction d’un tableau de Breughel l’Ancien, La chute des anges rebelles, daté de 1562.

Veillée d’Avent : 2 décembre 2025 à Juslenville

Ah bon ? Et si c’était vrai…

En Jésus, Dieu prend visage

Comme chaque année, nous tenons à nous préparer à la belle fête de Noël. Nous prendrons le temps de laisser Dieu venir à nous, venir en nous.

La Parole de Dieu nous invite à nous recueillir et à reconnaître en Jésus le visage humain de Dieu.

Entrer dans le silence, prier, chanter, mais aussi décider de s’engager déjà à vivre de l’esprit du Nazaréen.

Nous vous invitons à ce merveilleux temps de retrouvailles et d’ouverture.

Abbé Gilbert Muytjens et l’équipe de préparation

La veillée s’inspire de l’article Mais mon cœur veille tiré du livre : Rikiki Tutti (DDB) de Raphaël Buyse