La chronique de notre Curé du 1er août 2021

Une nourriture qui demeure

Cinq grammes par semaine  ! A sniffer ? Non à ingérer, soit l’équivalent d’une carte bancaire  ! Cinq grammes de  ? Cinq grammes de plastique. C’est la quantité hebdomadaire que certains d’entre nous peuvent déjà absorber selon leurs modes de vie et leur environnement  ! Tout cela parce que notre activité a un impact inédit sur notre planète. Savez-vous que nos vêtements, constitués en majorité (à 90 %) de fibres plastiques de formes diverses, sont à l’origine d’un rejet annuel de micro-particules estimé par des études universitaires américaines à l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique  ! Rejet qui se fait par les eaux usées de nos lessives  ! Eh oui, même notre hygiène a un coût élevé pour la Terre et tous ses habitants  !

Vous penserez peut-être : qu’est-ce qui lui prend de venir avec cela alors qu’il y a bien d’autres priorités à assumer autour de nous ? Parfois, hélas, chez nous ?! Je l’avais déjà évoqué plus avant : si ce mois de juillet avait été normal, il aurait été le mois des soldes, mois rempli d’achats de vêtements pour «  se faire plaisir » le plus souvent. Malheureusement, ce sont les monticules de vêtements de toutes sortes cédés pour aider les sinistrés qui me ramènent à ce thème. Comme tout symbole, ces montagnes jouent dans deux sens. Celui, positif, de notre générosité et compassion spontanées, celui, plus sombre, de notre consumérisme exagéré. C’est surtout cet aspect m’a fait revenir au thème de l’habillement : qui dit hyper consommation dit envie, convoitise. Convoitise qui rime avec insatisfaction, inconscience et manque de reconnaissance. Voilà ce dont il est question en filigrane dans les Écritures de ce dimanche. Lire la suite « La chronique de notre Curé du 1er août 2021 »

La chronique de notre Curé du 24 juin 2021

« Il s’appellera Jean »

Depuis quelques années, notre Unité pastorale a été instituée avec les huit paroisses de l’entité de Theux. Mais il a fallu encore que du temps passe avant qu’un nom lui soit donné. Ce qui est un peu à l’inverse de nos pratiques familiales. En général, les parents ont pensé au nom de leur bébé avant sa naissance si pas avant sa conception ! Toutefois, pour une communauté d’Église, l’enfantement est souvent plus long que la gestation. Si nous avons affaire à un corps vivant dans le Christ, tout n’est pas comparable avec un corps physique animal  ! « Sa mère prit la parole et déclara : non, il s’appellera Jean» (Lc 1.57-80). L’Écriture nous éclaire encore une fois sur l’enjeu de la nomination. Élisabeth dit d’abord non à la tradition, à l’habitude. A travers elle, le Seigneur nous montre qu’il veut faire du neuf. Quand Dieu crée et engendre, il donne une âme, un esprit lié à une vocation, une mission…

« Jean est son nom » écrit Zacharie, le prêtre muet qui représente l’Alliance dans son ancienneté. Parfois, « l’ancien » n’a plus rien à dire et la vie demande du renouveau. Ici, le père affirme et confirme le choix. « Jean » signifie « Dieu fait grâce ». De même que cet enfant inespéré devant l’infécondité du couple âgé, de même, notre accueil du nom de notre communauté d’Église mise sur la fidélité du Seigneur, sur le don de Dieu. D’ailleurs, dans notre charte, projet pastoral que nous avons discerné ensemble dans la foulée de la nomination, nous nous en sommes clairement remis à l’Esprit du Seigneur pour nous accompagner et nous aider à témoigner de l’Évangile « dans la fenêtre de Theux ».

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