Clés pour lire l’évangile de Luc : 19. Le Père prodigue

Dans cette série hebdomadaire, nous voulons fournir des clés pour ouvrir et apprécier le texte de l’évangile de Luc. Cette semaine, Lc 15,1-3.11-32 du 4ème dimanche du carême.

Mon fils était mort et il est revenu à la vie. Et ils commencèrent à festoyer (Lc 15,24)

« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers » (15, 20). Quel retournement dans notre conception de Dieu ! Dieu nous aime assez pour nous attendre tous les jours sur la route de notre vie. Le premier, il sort de la maison pour venir au-devant de l’homme. Dieu ne veut pas l’humiliation du pécheur. Pas de discours moralisateur, ni d’examen de conscience. « Il le couvrit de baisers » (15,20). Et « vite », le fils retrouve tous ses privilèges et partage à nouveau la table familiale avec son père.

C’est ce que ne peut supporter le fils aîné. Comme les pharisiens et les scribes sont scandalisés (15,1-2) par Jésus qui s’invite chez les pécheurs, partage leur table sans exiger d’eux ni aveu ni pénitence. Le fils aîné n’a pas tort à l’intérieur de sa logique, mais ce qui lui échappe, c’est le cœur de son père. « Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était perdu et il est retrouvé » (15,32).

L’interdit du porc

« Les porcs étaient élevés dans tout le bassin méditerranéen depuis la plus haute Antiquité. Le cochon est une bête qui inspire le dégoût. Les Égyptiens avaient une sainte horreur de cet animal (Hérodote 2,47). Dans la Bible, le porc est toujours objet de répulsion (Lv 11,7-8 ; Is 66,3) car il n’est permis de manger que “tout animal qui a la corne divisée et le pied fourchu, et qui rumine” (Lv 11, 3). Or, le porc ne rumine pas. Pour un juif, manger du porc, c’est renier la foi d’Israël (2 M 6,18).

Certes, les récits des évangiles (Mc 5,11 ; Lc 15,15) indiquent que des troupeaux de porcs étaient élevés dans les régions avoisinant la Palestine à l’époque hellénistique et romaine ; mais le fait que les esprits impurs sont évacués des hommes par l’intermédiaire des cochons montrent bien ce qu’on ressentait à l’égard de ces animaux. » (André CHOURAQUI, Dictionnaire de la Bible et des religions du livre, 1985) On sait que les musulmans ne consomment pas non plus le porc suite à deux versets du Coran (Al-Ma’ida 3 ; Al-Baqara 173).

Abbé Marcel Villers

Seigneur, j’accueille ton pardon…

2016-03-06 - Sacré Dimanche - Pardon (306)

Deuxième Sacré Dimanche à l’Institut St-Roch de Theux

Ce dimanche 6 mars, 300 paroissiens ont répondu à l’invitation de notre UP, et spécialement des catéchistes, pour le deuxième Sacré Dimanche, celui-ci sur le thème du pardon.

Je sais que tu veux mon bonheur, entonné par la chorale et chanté par les participants, et un mot d’accueil de l’abbé Jean-Marc Ista, curé de l’UP, ont immédiatement donné le ton à cette matinée.

Après avoir écouté l’histoire du foulard blanc du père Guy Gilbert, racontée par Françoise, enfants, adolescents et adultes se sont répartis en petits groupes pour approfondir le thème du pardon. Le caractère intergénérationnel des carrefours a été un élément positif, favorisant la collaboration, l’acceptation des différences et le dialogue.

Après une brève présentation, les participants se sont centrés sur un pardon donné, sur un pardon reçu et ont partagé leur expérience. Ensuite, ils ont lu et médité la parabole du fils prodigue, appelée aussi parabole du père miséricordieux (Lc 15, 1-32). Se concentrer sur une expression, sur une phrase, la dire à haute voix, a permis à chacun de laisser entrer la Parole de Dieu dans son cœur, de voir comment vivre cette Parole dans le quotidien de sa vie.

Les plus jeunes ont reçu des dessins à colorier et à coller dans le bon ordre pour reconstituer l’histoire du fils prodigue. D’autres activités ludiques ont également été réalisées afin de permettre à chacun de se situer par rapport au pardon, à la réconciliation, à la miséricorde.

A 11 heures, tous les participants se sont retrouvés dans la chapelle pour une célébration  animée par l’abbé Jean-Marc Ista et la chorale. Deux beaux symboles ont jalonné ce temps de prière : un enfant de chaque carrefour accroche un ruban blanc à l’arbre placé près de l’autel. Chaque participant reçoit une Parole de Vie (extrait de l’Ancien Testament ou du Nouveau Testament) avec un petit ruban blanc.

Après le chant final…

… la matinée s’est terminée par un moment convivial autour d’un apéritif !

Merci à tous, enfants, parents, grands-parents, curé, chorale, animateurs, coordinatrice, logisticiens, décorateurs, serveurs d’apéritif, rangeurs, nettoyeurs, petites mains, accueillants, responsables (et tous ceux que nous oublions !) pour votre participation enthousiaste et joyeuse !

Et merci à Marie pour son excellent reportage 🙂 ! 

Suite des « 24h en UP » à Mehagne : samedi

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Après une bonne nuit et un petit déjeuner solide-pour-se-mettre-en-forme, journée dense de (en vrac) : prière – rencontre – partage – action de grâces – pardon – apéro – gâteaux – émotions – découverte !

Ce samedi matin, temps de louange pour bien commencer la journée, suivi d’un enseignement par notre curé, l’abbé Jean-Marc Ista, sur la joie dans l’évangile (et dans la Bible), sur base de trois paraboles successives, racontées par saint Luc au chapitre 15 : la brebis perdue, la drachme perdue et le père et ses deux fils (plus souvent appelée la parabole du fils prodigue).  Relecture parfois inattendue, avec un détour par l’histoire de Caïn et Abel, de ces paraboles où l’amour de Dieu se révèle si explicitement.

« Digestion » de l’enseignement, en silence, chacun choisissant le lieu qui lui convenait pour s’isoler. Puis temps d’échange en petits groupes, pour partager -sans discuter toutefois- les points qui nous paraissaient importants.

Nous avons ensuite rejoint la communauté du Chemin Neuf pour l’Eucharistie, célébrée par le père Henri Mortiaux, sj, membre de la communauté, et concélébrée par notre curé.

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