SOURCES : 131. LA VEILLE DE SA PASSION

SOURCES

Au long de cette Année sainte, nous sommes invités à approfondir notre foi, fondement de notre espérance en la Vie promise par le Christ. La fête de Pâques est l’occasion pour puiser aux sources et renouveler notre vie chrétienne.
Bonnes fêtes pascales !

                                                           A la veille de la Passion

« Il a aimé comme un homme, humainement,
l’humble hoirie de l’homme,
son pauvre foyer, sa table, son pain et son vin,
les routes, les villages, la paix du soir qui tombe
et les enfants jouant sur les seuils.

Il a aimé tout cela humainement, à la manière d’un homme,
mais comme aucun homme ne l’avait jamais aimé.
Si purement, si étroitement,
avec ce cœur qu’il avait fait pour cela, de ses propres mains.

Et la veille, tandis que les derniers disciples discutaient entre eux
l’étape du lendemain, le gîte et les vivres,
lui, cependant, bénissant les prémices de sa prochaine agonie,
ainsi qu’il avait béni ce jour même la vigne et le froment,
consacrant pour les siens, pour la douloureuse espèce,
son œuvre, le corps sacré,
il l’offrit à tous les hommes,
il l’éleva vers eux de ses mains saintes  et vénérables,
par-dessus la large terre endormie,
dont il avait tant aimé les saisons.

Il l’offrit une fois, une fois pour toutes
dans l’éclat et la force de sa jeunesse,
avant de le livrer à la peur,
de le laisser face à face avec la hideuse peur,
cette interminable nuit,
jusqu’à la rémission du matin. »

Georges Bernanos, La joie, 1929.

Georges BERNANOS (1888-1948) passe sa jeunesse en Artois, région qui constitue le décor de la plupart de ses romans. Il suit des études de droit à l’Institut catholique de Paris. Il participe à la première guerre dans les tranchées (brigadier à la fin de la guerre) et y est plusieurs fois blessé. Il obtient le succès avec ses romans. Son deuxième roman, La Joie, est un récit qui explore les thèmes de la foi, de la souffrance et de la quête de sens dans un monde en proie à la désillusion. L’histoire se déroule dans un petit village français, où le personnage principal, un prêtre tourmenté nommé Donissan, lutte avec ses propres démons intérieurs tout en essayant d’aider les autres à trouver la paix et la rédemption.

SOURCES : 130. LA PASSION

SOURCES

Au long de cette Année sainte, nous sommes invités à approfondir notre foi, fondement de notre espérance en la Vie promise par le Christ. Le carême est un temps favorable pour puiser aux sources et renouveler notre vie chrétienne;

                          Méditation sur la Passion

« Nous t’adorons, toi le Très-Haut.
Tu t’es abaissé, et tu nous as élevés
Tu t’es humilié, et tu nous as honorés
Tu t’es fait pauvre, et tu nous as enrichis.

Tu montas sur un âne,
Et tu nous as pris dans ton cortège
Tu t’es présenté au tribunal, et tu nous as offerts
Tu fus conduit prisonnier chez le grand prêtre, et tu nous as libérés
Tu fus soumis à l’interrogatoire, et tu nous as fait siéger en juges.

Tu fus dépouillé de tes vêtements, et tu nous as revêtus
Tu fus attaché à une colonne, et tu as détaché nos liens
Tu fus couronné d’épines, et tu nous as fait rois
Tu fus crucifié et tu nous as sauvés
Tu mourus et tu nous as fait vivre
Tu fus mis au tombeau et tu nous as réveillés.

Tu ressuscitas dans la gloire et tu nous as donné la joie
Tu t’es revêtu de gloire et tu nous as remplis d’admiration
Tu t’es élevé au ciel et tu nous y a emportés
Tu y sièges dans la gloire et tu nous as élevés.

Sois béni, toi qui viens tout rayonnant de bonté ! »

Liturgie Maronite

L’Église antiochienne syriaque maronite est une des Églises catholiques du Moyen-Orient. Le nom « maronite » vient de celui de saint Maron ou Maroun, qui a vécu en Syrie, où les premières communautés maronites se sont formées au début du Ve siècle. Les maronites se sont réfugiés dans les montagnes libanaises après la chute de Byzance et les conquêtes musulmanes, surtout aux XIe et XIIe siècles. Le rite maronite est pratiqué en langue syriaque et en arabe, ce dernier nettement plus utilisé. En général, seule la consécration est encore en syriaque.

La chronique de notre Curé du 28 mars 2021

Depuis une semaine, le printemps est arrivé, paraît-il. En fait, nous sommes entrés dans la saison du renouveau mais les signes de celui-ci se font attendre entre le ciel lourd de gris, les coups de vents et de froid. Seule la forme des pluies nous incite à y croire : les veaux de mars vont se transformer en biquets d’avril, comme on dit chez nous. Du côté nature, les arbres et buissons ont encore leur aspect mortuaire de l’hiver. Toutefois, les perce-neige, hellébores ou autres crocus s’associent aux narcisses et aux jonquilles pour teinter de couleurs vives les sombres bruns des bois et jardins. Ah oui, n’oublions pas le houx et le buis qui, eux, sont demeurés stoïques de vert pendant la mauvaise saison… Et nous, avons-nous des idées moroses ou lumineuses en ces jours où un confinement qui ne dit pas son nom vient plomber l’ambiance ? « Mon emploi du temps se défait pièce par pièce, car c’est ce qui doit venir qui vient, et non ce que nous inscrivons au programme ; puissions-nous du moins prendre en main, habilement, énergiquement, ce qui vient légitimement » écrivit un jour Rainer-Maria Rilke. Cette réflexion pourrait s’associer à la réflexion conclusive de notre Premier Ministre sur l’humilité lors du dernier comité de concertation. 

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