Depuis une semaine, le printemps est arrivé, paraît-il. En fait, nous sommes entrés dans la saison du renouveau mais les signes de celui-ci se font attendre entre le ciel lourd de gris, les coups de vents et de froid. Seule la forme des pluies nous incite à y croire : les veaux de mars vont se transformer en biquets d’avril, comme on dit chez nous. Du côté nature, les arbres et buissons ont encore leur aspect mortuaire de l’hiver. Toutefois, les perce-neige, hellébores ou autres crocus s’associent aux narcisses et aux jonquilles pour teinter de couleurs vives les sombres bruns des bois et jardins. Ah oui, n’oublions pas le houx et le buis qui, eux, sont demeurés stoïques de vert pendant la mauvaise saison… Et nous, avons-nous des idées moroses ou lumineuses en ces jours où un confinement qui ne dit pas son nom vient plomber l’ambiance ? « Mon emploi du temps se défait pièce par pièce, car c’est ce qui doit venir qui vient, et non ce que nous inscrivons au programme ; puissions-nous du moins prendre en main, habilement, énergiquement, ce qui vient légitimement » écrivit un jour Rainer-Maria Rilke. Cette réflexion pourrait s’associer à la réflexion conclusive de notre Premier Ministre sur l’humilité lors du dernier comité de concertation.
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La chronique de notre Curé du 21 mars 2021
Nous voudrions voir Jésus
« Si tu me dis : montre-moi ton Dieu, je pourrai te répondre : montre-moi l’homme que tu es et moi, je te montrerai mon Dieu. Montre donc comment les yeux de ton âme regardent et comment les oreilles de ton cœur écoutent… » Par ces mots, Théophile d’Antioche commence un commentaire sur la première Béatitude selon saint Luc : « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. » Ce sont les mots que j’ai utilisés pour commencer mon homélie lors des obsèques de Joseph Belleflamme lundi dernier. D’un côté, cela me paraissait approprié puisque l’Évangile choisi par le défunt pour sa messe d’obsèques était les Béatitudes dans la version de Mathieu et qu’il n’avait pas laissé de traces des motivations de son choix. D’un autre côté, nous étions, avec la famille et la communauté au sens large, réunis pour honorer la mémoire d’un juste et rendre grâce à Dieu pour le témoin de l’Évangile que Joseph a été parmi nous. Certes, comme nous, il n’était pas parfait mais sa foi et ses convictions l’ont porté tout au long de sa vie, dans les hauts et les bas, en famille, dans sa profession de vétérinaire et dans ses nombreux engagements. Avec Joseph, regarder l’homme qu’il était pouvait mener à discerner une certaine présence de lumière qui le dépassait… « Dieu en effet est perçu par ceux qui peuvent le voir, après que les yeux de leur âme se sont ouverts… l’homme doit avoir une âme pure, comme un miroir brillant » complète saint Théophile.
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