Notre Curé nous parle – 21 juin 2020

La joie sur les lèvres,
je dirai ta louange

En ce deuxième dimanche « du retour à l’église », nous pouvons sentir déjà un peu dans l’ordinaire. Il est sans doute très bon de faire mémoire des retrouvailles d’il y a une semaine : que de regards lumineux et joyeux au-dessus des masques, que de visages détendus et rayonnants, signe de cœurs habités, paisibles et remplis d’espérance… Aujourd’hui, encore, faisons nôtre l’hymne « que ma joie demeure » grâce à Dieu !

Grâce à Dieu !? Souvenons de Jeanne d’Arc : « si je suis dans la grâce de Dieu ? Si j’y suis, Dieu m’y garde ; si je n’y suis pas qu’il m’y mette ! » De même que l’on reconnaît l’arbre à ses fruits, de même le disciple ne peut porter du fruit en mission qu’enraciné dans le Seigneur. « Dieu, tu es mon Dieu, chante le psalmiste (Ps 62), je te cherche dès l’aube ». La présence au Seigneur est la condition sine qua non de notre vie de croyant, de juste, de saint… « J’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie… Comme par un festin, je serai rassasié, la joie sur les lèvres, je dirai ta louange ».

« La joie sur les lèvres, je dirai ta louange. » N’y a-t-il pas là comme un mot du jour, un ordre de marche ? Accessible. Nous le sentons bien ; la période du confinement strict s’éloigne et risque de ne demeurer qu’une parenthèse, originale certes, mais une parenthèse bien réelle quand un certain ordinaire reprend de plus en plus sa place… Jean Cazenave, un prêtre béarnais, constate, avec humour, la créativité pastorale du temps extraordinaire. Parlant, par exemple, de la fête des Rameaux, il écrit « En matière de bénédiction en drive ou à domicile, à coup de goupillon ou de pistolet à eau, on a à peu près tout vu… » Plus sérieusement, il interroge, comme Tomas Halik, le signe des églises vides : « Allons- nous continuer à piaffer d’impatience ou à inventer d’autres ersatz du culte dominical ? » Je dirai, sans trahir sa pensée, avant comme après le confinement. Je retiens aussi de lui des questions que je vous partage : « Qu’est ce qui nous a manqué le plus pendant le confinement ? L’eucharistie ? La fraternité communautaire ? Le partage de la Parole de Dieu ? »
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Des nouvelles pour nos célébrations en juin et début juillet 2020 !

À la suite de la réunion du Conseil d’Unité pastorale de ce mercredi 17 juin, il s’avère que la célébration du 14 juin a été appréciée et bien vécue malgré les contingences imposées par la situation.

Situation qui devrait évoluer au 1er juillet.

Nous avons donc arrêté l’horaire de messes suivant :

  • Le samedi 20 juin : messe à 17h30 à Juslenville et
  • le dimanche 21 juin : messe à 10h à Theux.
  • Le samedi 27 juin :
    • messe avec jubilé de mariage à 16h à Desnié
    • célébration de la Parole à 17h30 à Juslenville.
  • Le dimanche 28 juin : messe à 10h à Theux.
  • Le samedi 4 juillet : célébration de la Parole à 17h30 à Juslenville et
  • le dimanche 5 juillet : messe à 10h à Theux.

En semaine : 

  • La messe du mercredi à 9h à Becco est rétablie.
  • À partir du mardi 14 juillet, la messe sera célébrée le mardi à 9h à Oneux.

Vous aurez compris que la situation demande des adaptations avec les moyens disponibles.

À cela s’ajoutent d’autres éléments impossibles à détailler ici. L’horaire plus détaillé de cet été sera précisé début juillet, notamment après une concertation nécessaire entre confrères.

Des décisions ont été prises en CUP sur les grands repères festifs jusqu’en octobre, notamment sur les professions de foi et les baptêmes. Les détails seront communiqués par les animateurs pastoraux locaux aux personnes concernées.

Jean-Marc ISTA,
Curé de St-Jean-Baptiste-en-la-fenêtre-de-Theux

Fête-Dieu et reprise des messes, alléluia !

Ce dimanche 14 juin, à l’occasion de la Fête-Dieu, les célébrations eucharistiques publiques ont repris dans notre Unité pastorale : c’était à l’église de Theux, où une soixantaine de personnes se sont retrouvées, avec beaucoup de joie !

Notre curé, l’abbé Jean-Marc Ista, nous a rappelé combien il est important de nous « souvenir », fil rouge de la première lecture (Deutéronome), et le fondement de la « communion » -porter ensemble la charge. Il nous a aussi demandé de porter dans la prière toutes les personnes et familles touchées par des deuils durant cette période de confinement, où les difficultés ont été si grandes pour nombre d’entre elles.

Quel beau « clin Dieu » de nous offrir de reprendre le chemin de la communion eucharistique en ce jour où nous fêtons le Corps et le Sang du Christ, merci, Seigneur !

Pour le gag… quelle belle collection de masques : heureusement, vous pouvez voir le sourire 🙂 !

P.S. La messe reprend aussi à Becco, dès ce mercredi 17 juin à 9h : soyez-y les bienvenus !

Et voici la photo qui devrait ramener tout le monde à l’église, impossible de se tromper !

Notre Curé nous parle – 14 juin 2020

Fête de l’Eucharistie
en la Fenêtre de Theux

En cette fête de l’Eucharistie, la communauté chrétienne de la Fenêtre de Theux peut se retrouver pour célébrer son Seigneur. Après le temps des restrictions de sauvegarde sanitaire, nous récupérons petit à petit nos facultés de prière commune ; comme d’autres, nous réinvestissons notre terre de libertés. Nos retrouvailles n’ont cependant pas un air de fête débordante. D’abord en raison de ce que j’ai déjà dit plus avant, la pandémie s’éloigne mais n’est pas finie ce qui implique encore une prudence sérieuse et concrète. Ensuite, comme attendu, le contexte socio-économique est en berne et touche peut-être déjà durement des proches. Il n’y a pas de quoi pavoiser et en même temps, il ne faut pas bouder notre plaisir et notre joie de se revoir.

Aux conséquences prévisibles de la mise en pause de notre société, s’ajoute cette semaine, l’émoi autour de la mort tragique et inique d’un afro-américain (mise en lumière d’un événement hélas pas unique ni nouveau). Il est normal de ne pas taire notre indignation ; toutefois, il y a des manières justes et ajustées et d’autres qui le sont moins. A Theux, il n’y a, que je sache, pas de statues à déboulonner mais comme partout, il y a des idoles à débusquer. La première que je verrai est la tentation de voir les choses en noir et blanc, si j’ose dire. Or, le réel est nécessairement en gris avec toutes ses nuances, gris qui est toujours l’occasion de l’accueil de la lumière. Je mentionne par exemple, pour nourrir modestement le débat sur l’héritage de Léopold II, que je n’ai entendu personne dire que si la Belgique s’est, un temps, hissée au rang de puissance économique mondiale, c’est notamment avec la sueur de ses mineurs, le labeur de ses ouvriers et la peine de ses paysans. Travail dur et pénible sans lequel le génie intellectuel et le pouvoir financier n’auraient pas conduit au développement et à la prospérité… Je laisse cette analyse historique pour revenir aux idoles. La deuxième idole est la tentation de regarder l’avenir avec angoisse et vouloir revenir en arrière. Là, notre expertise de peuple croyant est fondamentale. En effet, aujourd’hui, nous sommes sur le chemin commencé par le peuple de l’Alliance à l’appel de son Dieu qui libère (exode et exil), chemin qui passe, au-delà de la libération de l’humain des esclavages de ce monde, par la libération définitive du péché et de la mort accomplie par le Christ Jésus. Certes, nous, ses disciples et ses frères, nous sommes des porteurs d’aurore qui, comme le dit saint Paul, « font le mal qu’ils ne veulent pas et pas le bien qu’ils voudraient ». C’est le même Paul qui affirme encore que « Qui pourra  nous séparer de l’amour du Christ ? » Formidable assurance pour nous, les enfants de Dieu. « Vous n’avez pas reçu un esprit qui vous rende esclaves et vous ramène à la peur mais un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : Abba, Père » (Rm 8,15). Lire la suite « Notre Curé nous parle – 14 juin 2020 »