Seigneur, sauve-moi !
Ce mardi 4 août au matin, sur le rebord de notre Fenêtre, à Oneux, la messe était célébrée en la mémoire du Curé d’Ars. Le soir même, une formidable explosion ravageait le port et la ville de Beyrouth au Liban… Cela m’a fait repenser à une coïncidence historique très marquante. Le premier novembre 1755, Lisbonne était détruite par un formidable tremblement de terre : les fidèles écrasés en masse dans les églises, des familles entières broyées dans leur maison ou noyées par la mer. Les secousses, les crevasses, le tsunami, un incendie de 5 jours : terrible… Bilan : plus de 60.000 morts. À l’époque, nul n’était habitué à assister aux catastrophes en direct ; pourtant cet événement eut un impact jusque dans la pensée des Lumières. Voltaire, entre autres, dézingua les théodicées positives, les philosophies incluant l’existence de Dieu. Fini Leibniz et « son meilleur des mondes possibles ». Dans un premier temps, il se tourna encore vers la possibilité de la Révélation avant de finir par délaisser la foi au salut. Est-ce que son pessimisme ne vibre pas encore dans nos réflexions actuelles sur le mal ? Le lit de l’athéisme ou de l’agnosticisme d’aujourd’hui ne s’ouvre-t-il pas encore pour border des croyants fragiles ou indécis ? Lire la suite « La chronique de notre Curé du 9 août 2020 »