La chronique de notre Curé du 9 mai 2021

Comme je vous ai aimés

Il y a peu, quelqu’un me demandait comment cela se passait avec les messes avec inscriptions. Dans ma réponse, je disais que ce n’était pas trop mal mais qu’il avait fallu du temps à certains pour comprendre qu’ils pouvaient céder leur place de temps en temps pour permettre à d’autres de participer à une célébration. J’ai alors reçu la réaction suivante : « S’il fallait compter sur ceux qui vont à la messe pour faire attention aux autres, cela se saurait ! » Réaction péremptoire qui m’a surpris chez cette personne en général positive. En communication, je discerne que dans ce jugement, la personne pouvait sûrement faire référence à une expérience personnelle, sans doute désagréable mais je n’ai pas creusé. En fait, je ne voulais pas en arriver à défendre l’indéfendable. Certes, la majorité des pratiquants sont attentifs et bienveillants envers les autres. Mais jusqu’à quel point ?

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La chronique de notre Curé du 7 mars 2021

La Maison de mon Père

Savez-vous qu’un petit enfant, sans autre raison que sa vie intérieure, sourit plus de 400 fois par jour ? Un adulte en bonne santé est censé, lui, rire et sourire 10 fois moins, c’est-à-dire 40. Or en Belgique, les adultes ont tendance à rire moins de 20 fois par jour selon une étude des Mutualités chrétiennes. Un chiffre à méditer à quelques encablures du laetare, la mi-carême, la fête de la joie ?! Et nous qui essayons de mettre nos pas dans ceux du Christ, nous souvenons-nous simplement que le jeûne concerne six jours de la semaine et que le dimanche, jour du Seigneur, demeure jour de lumière et de joie, jour de détente et de rencontre ? Il serait bon qu’en Église, même privé de la table ouverte de l’Eucharistie, nous fassions du dimanche un jour de mémoire et de reconnaissance joyeuse du Seigneur. « Quand il (Jésus) se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent ce qu’il avait dit : ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite » (Jn 2, 13-25).

Mais, ce dimanche, est-ce que l’Écriture nous prête vraiment à rire alors que Jésus se fâche et accomplit un signe dans la violence ? Aujourd’hui, il chasse les vendeurs du temple et fait évacuer les animaux destinés aux sacrifices… Au lecteur attentif, il n’échappera pas que si les trois autres évangélistes situent cet épisode à la fin de la vie du prophète de Nazareth, après son entrée triomphale, Jean, lui, situe l’événement au début du ministère de Jésus. Juste après les noces de Cana et juste avant la fameuse rencontre avec Nicodème. La concordance de l’écho nous indique qu’il a sûrement eu lieu mais quand ? Comme d’autres, je ne sais vraiment pas. Toutefois, malgré la forte symbolique de Jean dans son Évangile, je sais que beaucoup de détails sont historiques chez lui. Il est d’ailleurs vraisemblable que Jésus soit monté plus d’une fois à Jérusalem pour la Pâques comme c’était de coutume à l’époque. Peu importe, mais tenir le point de vue de Jean me mène à deux choses, me semble-t-il : l’identité de Jésus et le Temple avec ses sacrifices. Lire la suite « La chronique de notre Curé du 7 mars 2021 »

La chronique du 25 octobre 2020 de notre Curé

Je vais essayer d’aimer

Depuis quelques semaines, la liturgie du dimanche nous propose des images et des propos choc amenés par Jésus. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ta force… tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Les deux commandements qui résument toute la loi et surtout l’enseignement du Christ résonnent-ils encore pour nous de manière frappante aujourd’hui ? Reconnaissons-le : pour diverses raisons, nous les réduisons à quelque prière ou quelque gentillesse ! A la foule, Jésus jette dans une parabole : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime ! (Mt 11, 25). Pourquoi cette rudesse alors qu’il y a peu il évoquait l’accueil presque inconditionnel au repas des noces ? « Vous savez interpréter l’aspect du ciel et de la terre, mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi ne jugez-vous pas par vous-même de ce qui est juste ? » Je suis convaincu que Jésus nous convoque à être comme lui, des éveillés et des éveilleurs, « des prophètes selon l’Esprit ».

En ces jours nous sommes plongés dans une situation dramatique et complexe. Cependant, la lassitude devant les chiffres, la complexité des lieux de décision, le scepticisme relayé par certains médias, la querelle d’experts, tout cela nous laisse pantois, angoissés, voire indifférents -ce qui est plus grave ! Or qui n’a pas encore été au plus près d’une personne contaminée ou supposée l’être ? En tout cas, nos maisons de retraite locales sont bien touchées : l’équipe funérailles peut en parler, hélas… Paul nous encourage à être disciples et témoins au sein de cette confusion. « Frères, vous savez comment nous nous sommes comportés avec vous pour votre bien. Et vous-mêmes, en fait, vous nous avez imités, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves avec la joie de l’Esprit Saint… » (1Th 1. 5c-10). Lire la suite « La chronique du 25 octobre 2020 de notre Curé »